Ces vélos abandonnés, parfois disloqués ou immobilisés pendant des mois voire des années, encombrent l'espace public et empêchent parfois les cyclistes d'attacher leur deux-roues. En Suisse romande, ce sont généralement les patrouilles de police qui sont chargées de repérer ces "vélos-ventouse" et de les signaler en vue de leur évacuation.
"D’abord, nous mettons une étiquette jaune pour laisser quatorze jours au propriétaire pour venir récupérer son vélo. Passé ce délai, nous apposons une étiquette 'Evacuer'", explique vendredi dans le 19h30 de la RTS la sergente Laure Pitteloud, de l'Unité prévention et circulation de la Police Nord vaudois.
Programme d’insertion professionnelle
Si personne ne vient le chercher, l'engin est pris en mains par la coopérative Démarche. Mandatée depuis 2011 par la police yverdonnoise, celle-ci collabore désormais avec la plupart des polices du canton pour évacuer les vélos abandonnés.
Ceux-ci sont d’abord stockés dans un atelier de la coopérative entre trois et six mois, laissant le temps au propriétaire de se manifester. Si personne ne les réclame, six apprentis en mécanique s’occupent de réparer ces deux-roues, dans le cadre d’un programme d’insertion professionnelle.
"On s’est intéressés à la question du cycle, parce que c’est un terrain parfait pour l’insertion professionnelle: il y a de la demande et derrière, il y a de l’emploi", déclare Emmanuelle Rossier. La responsable des prestations et des opérations au sein de la coopérative Démarche se réjouit par ailleurs que cette action "participe à un effort au niveau écologique".
L’an dernier, environ 1700 vélos abandonnés sont passés par cet atelier. Parmi eux, plus d’un tiers ont été revendus en seconde main et possèdent donc désormais un nouveau propriétaire.
Yoan Rithner/edel