Intitulée "Le deal de rue, ça suffit!", la pétition a été lancée en août par un mouvement citoyen. Près de 1200 personnes ont signé en ligne ce texte en trois semaines. Il devrait être remis à la fin de l'année au Grand Conseil vaudois.
"On ne peut pas laisser ces dealers s'attrouper en grand nombre et squatter les lieux publics", estime Marianne Dind, ancienne vice-présidente de l'UDC Riviera et l'une des instigatrices de cette pétition, interrogée mercredi dans la Matinale. "On veut que les citoyens, les habitants, puissent se réapproprier les places publiques", poursuit-elle.
Les initiants reconnaissent qu'il existe déjà une présence policière, mais ils demandent qu'elle soit plus importante, avec davantage de budget. "Il faut également une réponse judiciaire derrière", souligne Marianne Dind. Elle pointe du doigt certaines zones problématiques, comme la gare de Vevey et celle d'Yverdon.
Entre ras-le-bol et tolérance à Vevey
"Récemment, il y a plus de dealers que de citoyens sur le quai", observe un passager interrogé par la RTS à la gare de Vevey. Il ne cache pas son dépit: "Ils sont complètement hors-la-loi et on les laisse faire".
Autre avis pour Ana, qui habite près de la gare. "Je ne trouve pas que c'est forcément dérangeant", témoigne-t-elle. "Dès qu'ils comprennent qu'on n'a pas envie d'acheter, ils ne nous dérangent pas". Diane, elle, se sent en insécurité en tant que femme.
Mesures sécuritaires "pas suffisantes"
La présence des dealers s'est intensifiée à la gare confirme le syndic de Vevey Yvan Luccarini. Selon lui, les dealers sont notamment attirés par les 40'000 personnes qui transitent chaque jour par la gare.
"On constate que les mesures sécuritaires ne sont pas suffisantes", juge le syndic, "malgré les passages de la police plusieurs fois par jour et le passage des brigades canines du Canton au minimum une fois par semaine".
Des médiateurs urbains sont actifs à la gare de Vevey depuis bientôt trois mois. Ils ont comme mission de pacifier cette zone. L'installation de caméras de surveillance est également à l'étude.
Sujet radio: Margaux Reguin
Adaptation web: Julie Liardet