D'après les observations faites sur le terrain et les retours des citoyennes et citoyens, la gare de Vevey, lieu de rencontres, semble nécessiter un renforcement du dialogue, expliquent dans un communiqué les Autorités de la ville.
Le législatif a donc chargé le service de la cohésion sociale de mettre en place certaines mesures. "L'idée d'introduire des médiateurs urbains a émergé en réponse à une forte pression du Conseil communal concernant le problème du deal de rue", explique lundi dans La Matinale de la RTS Gabriela Kämpf, municipale de Vevey en charge de la cohésion sociale.
Pour renforcer le sentiment de sécurité, d'autres "engagements, que ce soit en termes de dispositif de surveillance ou de renforcement de la présence policière, ont également été pris". Ils viennent compléter le travail déjà effectué notamment par les partenaires socio-médicaux et de la prévention, ajoute Gabriela Kämpf.
Premier bilan encourageant à Genève
Depuis le mois d'octobre, pour faire baisser les tensions dans les quartiers des Grottes et des Pâquis, la ville de Genève mise également sur la présence de correspondantes et correspondants de nuit, des travailleurs sociaux qui arpentent les rues des quartiers la nuit jusqu’à 2h du matin à la rencontre de la population. L'objectif: créer du lien social, une présence rassurante et lutter contre les incivilités.
Le premier bilan, tiré par les membres de ces équipes, semble prometteur, "nous sommes là pour renforcer et créer du lien entre les gens", explique une des correspondantes de nuit.
Selon elle, les médiatrices et des médiateurs sont une véritable valeur ajoutée à la vie de quartier. "Depuis que nous sommes arrivés, nous avons fait un important travail de promotion de notre dispositif. Aujourd'hui, nous sommes reconnus et bien accueillis", ajoute-t-elle.
Adhésion de la population à cette approche plus douce
Ce résultat favorable paraît être aussi partagé par les habitants et les commerçants de ces quartiers.
En se basant sur différentes études, Karine Darbellay, professeure associée à la Haute école de travail social de Sierre, confirme l'efficacité de ces solutions. Elle souligne que la population préfère des rappels à l'ordre et des contrôles plus doux plutôt qu'une présence policière renforcée.
"Les autorités communales voient moins d'insécurité, donc elles sont plutôt positives", ajoute la spécialiste.
Sujet radio: Mohamed Musadak
Adaptation web: Miroslav Mares