![L'application sera promue par la ville de Lausanne (image d'illustration). [AFP - Maurizio Gambarini]](https://img.rts.ch/articles/2025/image/uyhey4-28748838.image?w=1280&h=720 "L'application sera promue par la ville de Lausanne (image d'illustration). [AFP - Maurizio Gambarini]")
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Lausanne mise sur une application d'entraide pour lutter contre les violences sexistes
La Ville de Lausanne veut renforcer la protection contre les violences domestiques et le harcèlement dans l'espace public. Elle favorise pour cela l'entraide entre femmes, par le biais d'un partenariat avec l'association The Sorority Foundation.
Cette collaboration avec l'association française engagée dans la lutte contre les violences et l'isolement débute par la promotion de l'application The Sorority, visant à faciliter le signalement d'une situation d'insécurité. Elle promeut ainsi une culture d'entraide entre les femmes et les minorités de genre, comme les personnes transgenres.
"Il s'agit d'une première en Suisse marquant une nouvelle étape dans la politique locale de prévention", se félicitent mercredi les deux partenaires dans un communiqué conjoint.
Double vérification humaine
L'application, gratuite et disponible en quinze langues, permet de solliciter une aide immédiate à tout moment en cas de situation d'insécurité, dans l'espace public, au travail ou dans le cadre privé. Lancée en 2020, elle s'appuie ainsi sur un réseau de pairs disponible en temps réel.
>> Lire cet article de 2021 : Plus de 500 personnes ont téléchargé l'application anti-harcèlement "The Sorority"
Par ailleurs, elle fonctionne aussi en cas de déplacement à l'étranger et chaque inscription fait l'objet d'un double contrôle d'authentification par la Fondation. À l'inscription, il est demandé d'effectuer un selfie en temps réel et de fournir sa pièce d’identité, qui sont vérifiées par des humains. L'association précise que les documents sont effacés dès la validation ou le refus des profils.
Déjà 1500 personnes dans la région
"Avec une approche inclusive et une technologie au service de la population, The Sorority Foundation œuvre chaque jour pour une société plus solidaire", argue la Ville de Lausanne.
L'application a déjà été téléchargée plus de 600'000 fois, pour plus de 240'000 profils validés, dont 1500 personnes à Lausanne et dans sa région. Par ailleurs, elle est désormais disponible également pour les moins de 15 ans, avec l'autorisation d'une personne représentante légale.
Déjà active en France en partenariat avec les autorités, l'application enregistre une moyenne de dix prises de contact, appels ou messages via le chat, dans la minute suivant une alerte. Ce mouvement d'entraide constitue un outil supplémentaire pour les victimes, soulignent la Ville et la Fondation.
"Faire de Lausanne une référence"
Ce partenariat a pour ambition de prévenir les violences et d'offrir un soutien supplémentaire aux victimes, selon la Municipalité lausannoise. "Il n'est qu'un début. Il est appelé à se développer et des nouvelles prestations seront étudiées avec l'Unité spéciale pour la prise en charge des victimes (USPV), avec l'ambition de faire de Lausanne une référence", affirme Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité, cité dans le communiqué.
Lausanne dispose également de sa propre application et de sa plateforme web pour signaler des cas de harcèlement aux autorités. La police municipale rappelle toutefois qu'en cas d'urgence, les numéros 117 ou 112 restent prioritaires.
>> Lire à ce sujet : Lausanne lance une prestation en ligne pour signaler le harcèlement de rue
jop avec ats
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Bientôt une option pour intégrer les hommes?
L'application est pour le moment ouverte uniquement aux femmes et aux personnes issues des minorités de genre, "afin d’éviter qu'un conjoint violent, ex-conjoint violent ou harceleur ne tente de s'en prendre à un.e de nos utilisateur.rice.s", explique The Sorority Foundation sur son site web.
Mais l'association précise être en cours de développement d'un "accès dédié et sécurisé aux hommes alliés" qui souhaiteraient rejoindre et soutenir le projet, mais aussi trouver de l'aide (en cas de violences conjugales, intra-familiales ou d'homophobie, notamment).
Elle précise qu'un tel outil pourra se fonder sur une recommandation de plusieurs utilisatrices vérifiées, ainsi qu'une limitation d'accès à certaines fonctionnalités et aux structures fixes.