Le chantier extérieur de la tour de Malley à Prilly va reprendre par étapes six mois après le drame

La SUVA évalue les causes du drame de la tour de Malley et étudie les possibilités de reprise du chantier [Keystone - Valentin Flauraud]
Reprise du chantier à Malley 6 mois après l’effondrement / La Matinale / 1 min. / aujourd'hui à 06:23
Un nouvel échafaudage sera bientôt érigé sur le chantier de la tour de Malley, à Prilly (VD). Il y a six mois, un pan de la structure de 60 mètres s'était effondré, entraînant la mort de trois ouvriers et faisant plusieurs blessés graves. L'assurance-accident Suva a donné son accord à une reprise du chantier par étapes.

Les travaux extérieurs de la tour de Malley vont reprendre après un drame d'une rare ampleur. Survenu le 12 juillet dernier, il a profondément touché les acteurs de la construction. Un ouvrier, qui souhaite rester anonyme, confie à la RTS qu'il peine à travailler sans penser à cet effondrement.

Le rapport de l'expert mandaté par le Ministère public, qui est en cours, devrait permettre de mieux comprendre les causes de l'accident. Dans l'intervalle, l'entreprise chargée de l'exécution des travaux a planifié la reconstruction manquante de l'échafaudage, qui doit débuter dès la semaine prochaine. Sauf imprévu, la reprise totale des travaux devrait avoir lieu dans le courant du mois de février.

Plusieurs experts ont élaboré un concept de sécurité, explique Jean-Luc Alt, porte-parole de la Suva. "C'est une reprise qui va nécessiter l'intervention de nombreuses personnes spécialisées dans le domaine afin de pouvoir garantir la sécurité des travailleurs sur ce chantier", souligne-t-il lundi dans La Matinale.

Un danger toujours présent

L'ampleur de l'accident n'a toutefois pas modifié les pratiques sur les chantiers en général, estime le responsable des métiers du bâtiment pour le syndicat UNIA lors d'une intervention dans La Matinale.

"Nous avons exactement les mêmes problèmes qu'avant", fustige Pietro Carobbio, citant "une pression très forte sur les délais et une absence de main-d'œuvre qualifiée sur les chantiers".

Le spécialiste estime qu'un changement des conditions cadres du bâtiment est nécessaire. "Sinon, le danger d'accident sera tout le temps présent et risque même d'augmenter", argue-t-il.

Camille Besse/mera

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