La présence du lynx s'est confirmée lundi en fin de matinée. Pascale est au téléphone quand elle remarque à nouveau l'animal en train d'errer dans le jardin, à seulement quelques mètres de la terrasse de leur maison, située proche des bois. Emerveillée, la Lausannoise prend une photo à travers sa fenêtre.
"C'est toujours l'animal qu’on a envie de rencontrer, parce que c’est majestueux, c’est beau", a-t-elle confié lundi dans le 19h30 de la RTS. "C'est toujours impressionnant à voir, et j’ai eu le temps d’apprécier." Avec son mari, ils appellent ensuite le garde-faune.
Sans doute venu du bois du Jorat
Sans être commun, rencontrer un lynx aussi proche de la ville est loin d'être inédit. "Leur population est en légère augmentation. La population de chevreuils, qui est sa principale source de nourriture, aussi. Il n'est donc pas étonnant d’avoir de plus en plus de lynx qui s’approchent des agglomérations", explique Frédéric Hofmann, chef de la section chasse à la Direction générale de l'environnement du canton.
Le territoire vaudois abrite une cinquantaine de lynx. Celui qui a été aperçu vient probablement des bois du Jorat et s'est égaré à travers les divers cordons boisés. Dans la plupart des cas, ce sont de jeunes individus qui s'aventurent en dehors de la forêt. En perte de repères, ils sont à la recherche de nouvelles sources de nourriture.
Plusieurs interventions par année
En présence d’un lynx, la bonne pratique est de ne pas l'approcher ni de lui donner de nourriture. Prévenir le garde-faune est également un bon réflexe. "Le lynx est un habitant des forêts, il n’a pas sa place dans la ville", souligne Frédéric Hofmann.
"C'est un milieu périlleux pour lui, en raison notamment du risque de collision avec le trafic routier. On a donc intérêt à l’effaroucher ou le faire fuir", explique-t-il. En moyenne, cinq lynx sont tués sur les routes vaudoises chaque année.
Les gardes-faunes doivent régulièrement intervenir en raison d'animaux sauvages, comme des chevreuils ou des chamois, égarés dans les agglomérations. Car les sources d'alimentation faciles, comme les gamelles des chats ou des chiens, y sont nombreuses.
Juliette Jeannet/Léa Bucher/jop