Vaud
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Vaud va investir près de 25 millions pour rendre les arrêts de bus plus accessibles aux personnes handicapées
Le Conseil d’Etat vaudois prévoit d'investir près de 25 millions de francs afin de mettre aux normes la grande majorité de ses arrêts de bus. Une mesure rendue nécessaire par la loi fédérale sur l’égalité pour les personnes handicapées (LHand), adoptée en 2002, mais qui, plus de vingt ans plus tard, peine encore à être appliquée.
Utilisateur régulier des transports publics, Nouh Latoui déplore les difficultés rencontrées au quotidien. "On ne peut pas descendre comme on veut, on doit toujours demander de l'aide, on doit toujours être bénéficiaire d’une personne pour descendre et monter (...) C’est discriminant pour les personnes handicapées, parce que nous ne sommes pas autonomes à 100 %", explique-t-il mardi dans le 12h45 de la RTS.
Quand il prend le bus, la même scène se déroule en effet fréquemment. Faute d'arrêts adaptés, le chauffeur doit sortir et déployer une plateforme.
Entrée officiellement en vigueur en 2004, la LHand prévoit pourtant que les arrêts soient aménagés pour permettre aux personnes à mobilité réduite d'entrer et sortir des bus sans assistance. Or, à ce jour, seuls 9 % des 2300 arrêts vaudois sont conformes.
Un retard à combler
Le Conseil d’Etat vaudois reconnaît ces lacunes et entend y remédier. "C'est vrai que dans le canton de Vaud, on a beaucoup développé les transports publics. Et puis, le délai de mise en œuvre de cette loi a pris beaucoup de retard dans le canton, mais aussi ailleurs en Suisse romande. Il était donc temps de venir frapper un grand coup pour rattraper ce retard", explique la conseillère d’Etat Nuria Gorrite.
Un budget de 24,7 millions de francs sera consacré à la modernisation des arrêts situés le long des routes cantonales et au soutien des communes dans leurs efforts d'aménagement.
Un enjeu financier important
Les entreprises de transport saluent cette initiative, elles qui dépendent des infrastructures communales. "C'est des montants importants, il faut des voies d'accès. On parle dans le meilleur des cas de 50'000 francs, parfois le double, voire le triple, si la situation est complexe", souligne Pierre-Alain Perren, directeur des MBC Transports.
Face à ces coûts élevés, le canton prévoit d'évaluer dans les prochains mois les arrêts prioritaires, en tenant compte de leur fréquentation par les personnes en situation de handicap.
Reportage TV: Gaspard Kühn
Adaptation web: ther
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