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Pierre-Yves Maillard est le nouveau président du Conseil d'Etat vaudois

Le radical Pascal Broulis (à gauche) cède la présidence du gouvernement vaudois au socialiste Pierre-Yves Maillard (à droite). [Jean-Christophe Bott]
Le radical Pascal Broulis (à gauche) cède la présidence du gouvernement vaudois au socialiste Pierre-Yves Maillard (à droite). - [Jean-Christophe Bott]
Le socialiste Pierre-Yves Maillard présidera le Conseil d'Etat vaudois pour la législature 2012-2017. Les magistrats déjà en fonction conservent leurs départements, qui seront légèrement remaniés, a annoncé jeudi le canton.

Pierre-Yves Maillard, conseiller d'Etat le mieux élu lors des élections de mars, va succéder à Pascal Broulis à la présidence du Conseil d'Etat vaudois pour la législature 2012-2017, a annoncé le canton jeudi. Ce passage de témoin était attendu: depuis le début de l'année, la gauche détient la majorité au gouvernement même si la droite s'est renforcée au Grand Conseil.

Pierre-Yves Maillard endosse la présidence "avec intérêt", "enthousiaste à l'idée de mener ce collège avec collégialité". Le socialiste ne se voit pas dans un "rôle de gouverneur". Après les élections, il reconnaît avoir discuté de la présidence avec sa collègue de parti Anne-Catherine Lyon, doyenne de fonction du gouvernement. "Elle m'a dit: le peuple a parlé, c'est pour toi".

Pascal Broulis "satisfait"

Les magistrats déjà en fonction conservent leurs départements. Dès le 1er juillet, Pierre-Yves Maillard assumera la présidence en plus de son actuel Département de la santé et de l'action sociale (DSAS). Du fait de la fonction présidentielle, la Chancellerie d'Etat et le Contrôle cantonal des finances lui sont aussi rattachés.

Pascal Broulis, auquel on prêtait des velléités de changer de département, est maintenu aux Finances. Le radical se dit "satisfait" de cette répartition "équilibrée". Il conserve l'Office des affaire extérieures et la conduite des projets d'investissements liés au rayonnement du canton, comme la construction du futur Musée cantonal des Beaux-Arts.

La cohabitation entre un parlement à droite et un gouvernement de gauche (3 PS, 1 Vert, 3 PLR) aux départements remaniés s'évaluera sur la durée. Pierre-Yves Maillard se veut plutôt optimiste. Il y a des risques de blocages certes, mais aussi d'approches constructives, car personne n'a la double majorité, a-t-il expliqué.

Nuria Gorrite aux Infrastructures

Le premier acte du gouvernement, la répartition des départements, s'est déroulée sans heurts. "Il n'y a pas eu besoin de voter". La majorité de gauche affirme avoir respecté la minorité. Avec les finances aux mains d'un PLR et la présidence à un socialiste, "il y a un bon partage du leadership", a commenté Pierre-Yves Maillard.

Les départements de la Sécurité et de l'Environnement (DSE, Jacqueline de Quattro), de l'Intérieur (DINT, Béatrice Métraux) et de l'Economie (DEC, Philippe Leuba) ne subissent aucune modification. Seule la dénomination du dernier est changée en "Département de l'économie et du sport".

La nouvelle venue socialiste Nuria Gorrite hérite quant à elle du Département des infrastructures et des ressources humaines. Ce dicastère se voit adjoindre le dossier des crèches et garderies, jusqu'à présent aux mains d'Anne-Catherine Lyon, mais perd le Service immeuble patrimoine et logistique, cédé à Pascal Broulis.

ats/dk

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