Tout comme le Ministère public vaudois (lire Le Ministère public vaudois va faire appel dans l'affaire Ségalat), les parties civiles font appel dans l'affaire Ségalat. Le recours a été déposé jeudi, dernier jour du délai, indique Jacques Barillon, avocat de la famille de la victime.
Le Tribunal criminel "a considéré qu'il était établi que feu Catherine Ségalat, n'avait pas été victime d'une chute accidentelle, mais au contraire, d'une agression caractérisée, autrement dit d'un homicide", souligne Jacques Barillon dans son communiqué.
Sept jours de procès
Catherine Ségalat, municipale, a été retrouvée le 9 janvier 2010 par son beau-fils au pied d'un escalier à son domicile de Vaux-surMorges. L. S., 48 ans, a été accusé de meurtre, avant d'être acquitté au terme de sept jours de procès à Renens (VD). Il a toujours clamé son innocence.
Lundi dernier, le procureur général du canton de Vaud, Eric Cottier, avait déjà indiqué qu'il n'était "pas d'accord" avec le jugement rendu et qu'il ferait appel. Il n'en avait pas dit davantage, se refusant à dévoiler l'argumentation de son recours. Il avait requis 16 ans de prison, tout en reconnaissant que le mobile et le déroulement exact du crime restaient inconnus.
Sérénité
Selon Stefan Disch, un des trois avocats de la défense, L. S., qui vit en France, ne soustraira pas à la justice vaudoise. Il viendra à ce second procès, même s'il voit dans ces appels "une forme d'acharnement".
"On est assez serein", poursuit Me Disch. "Tout ce qui pouvait être fait a été fait" durant le procès. Tous les témoins ont été entendus, la totalité des experts ont été interrogés, toutes les pièces techniques ont été écoutées ou visionnées: il paraît difficile de refaire quelque chose de mieux au niveau de l'instruction en deuxième instance.
ats/pym