Le syndic de Lausanne Daniel Brélaz veut mettre en action un plan pour supprimer le scène ouverte de la drogue de la ville. Dans une interview au Matin dimanche, il assure que "les dealers auront disparu des rues lausannoises d'ici 2013, au plus tard 2014".
Confronté à l'exaspération des habitants face aux dealers, toxicomanes et autres délinquants qui se multiplient au centre-ville, Daniel Brélaz dit "comprendre leur colère". Mais il réfute l'accusation selon laquelle les autorités les laissent en plan. "La sécurité est une priorité", affirme le syndic.
Un plan est actuellement en cours d'élaboration, en collaboration avec le canton et impliquant "différents acteurs". Ce plan part du constat que "si nous chassons la scène de la drogue d'un quartier, elle se déplace dans un autre. Une situation qui ne changera pas tant que nous n'aurons pas de solution au problème de la toxicomanie, à savoir un lieu d'accueil".
Créer une structure d'accueil
"L'idée est donc, dans un premier temps, de créer une structure d'accueil pour les toxicomanes", qui ne sera "ni un local d'injection ni un bistrot social". Le deuxième volet de ce plan est la lutte contre les dealers, mais elle se heurte à des problèmes comme le manque de places dans les prisons et pénitenciers du canton.
Et de critiquer au passage le canton, "qui n'a pas fait sa part jusqu'à maintenant [...] et doit augmenter les places dans les pénitenciers" et la Confédération, qui "a aussi son rôle à jouer (notamment) au niveau du Code pénal, devenu beaucoup trop laxiste.
ats/pbug