Le groupe Swissprinters a annoncé jeudi qu'il abandonnait l'impression réalisée aux Imprimeries réunies Lausanne (IRL) à Renens (VD) pour concentrer cette activité sur son site de Zofingue, en Argovie. La décision est motivée par des résultats négatifs persistants. Quelque 120 employés sont concernés, indique le groupe.
Le transfert des activités d'impression à un partenaire est examiné avec les repreneurs intéressés. Une imprimerie leader de la région de Lausanne s'est déjà portée candidate à la reprise des activités offset feuille et d'une partie des salariés, poursuit le groupe dans un communiqué.
"Tout est ouvert" vis-à-vis des employés. Les consultations avec le personnel vont commencer et durer quatre à cinq semaines, a précisé Bruno Hörler, membre de la direction de Swissprinters.
"Il y aura des licenciements"
Il est trop pour dire combien d'employés pourront être recasés. "De toute manière, il y aura des licenciements", admet Nicolas Sauvant, le directeur du site de Renens. Malgré tous les efforts consentis, les chiffres noirs n'ont pas pu être atteints, même si les pertes annuelles ont été réduites. La baisse du volume publicitaire et le franc fort expliquent notamment les difficultés.
ats/hend/boi/vtom
L'actionnariat de Swissprinters
Le groupe Swissprinters est détenu à 58,8% par le groupe Ringier, à 25,2% par la NZZ et à 16% par Tamedia publications romandes.
Histoire du groupe
Swissprinters est né en 2005 de la fusion des entreprises non liées aux journaux de Ringier et NZZ.
En 2006, Edipresse, futur Tamedia Publications Romandes, est devenu actionnaire de Swissprinters.
Avec environ 500 collaborateurs, il représente le plus grand groupe de l'industrie graphique suisse.
Prises de position des autorités et de Syndicom
- Le Département vaudois de l'économie ainsi que la commune de Renens ont réagi jeudi après l'annonce de la fermeture des Imprimeries réunies (IRL). Les autorités cantonales, appuyées par leurs homologues renanaises, ont fait savoir qu'elles souhaitaient rencontrer le conseil d'administration de Swissprinters. "J'ai demandé un entretien" qui puisse se tenir "rapidement", a indiqué le coneiller d'Etat Philippe Leuba (PLR).
- Pour sa part, la syndique de Renens, Marianne Huguenin (POP), a insisté sur sa volonté de tout entreprendre pour conserver le maximum d'emplois et de compétences. Répondant à la RTS, elle s'est surtout dite "fâchée par cette décision", dans la mesure où les autorités ont "pendant plusieurs semaines étudié une reprise par les cadres" des imprimeries, mais que "cette solution, qui permettrait de sauver une septantaine d'emplois, n'a jamais été réellement retenue".
- De son côté, le syndicat des médias et de la communication, Syndicom, exige quant à lui de pouvoir accompagner pleinement le personnel des IRL. Il menace de recourir à l'Office de conciliation si ses
revendications ne sont pas satisfaites, a-t-il fait savoir jeudi.