Une vingtaine de détenus ont refusé de regagner leurs cellules vendredi matin au Bois Mermet à Lausanne. La gendarmerie a dû intervenir pour les reconduire en cellule. L'opération s'est déroulée dans le calme, indique vendredi la police vaudoise.
Les détenus étaient placés en détention provisoire au Bois Mermet. Vers 10h00, ils sont restés dans la cour intérieure de la prison au terme de leur promenade quotidienne. Ils ont passé outre aux injonctions du personnel de la prison.
Pas de violence durant l'incident
Une trentaine de gendarmes et des membres du DARD (Détachement d'action rapide et de dissuasion) sont intervenus vers 15h00. Les principaux meneurs de l'action de protestation ont été transférés dans d'autres établissements de détention préventive de Suisse romande et seront sanctionnés.
"Il n'y a eu aucun acte de violence", précise Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police vaudoise. L'opération a duré une vingtaine de minutes.
Surpopulation carcérale dénoncée
Les détenus ont manifesté pour exprimer des revendications générales en lien avec la surpopulation carcérale. Le taux d'occupation au Bois Mermet s'élève à 170%. Ils sont jusqu'à trois dans des cellules prévues pour une personne, a expliqué à l'ats Sylvie Bula, cheffe du Service pénitentiaire vaudois.
Vu la situation actuelle, "on était déjà en situation de vigilance, on va le rester", a poursuivi la responsable. L'autre prison vaudoise pour la préventive, La Croisée à Orbe, connaît un taux d'occupation de 145%.
Une amélioration est attendue au début de l'an prochain avec la réalisation de constructions modulaires qui doivent fournir 80 places de détention supplémentaires.
ats/olhor
La surpopulation carcérale préoccupe
La surpopulation carcérale préoccupe le canton de Vaud depuis des mois. Le Grand Conseil a accepté début septembre un texte demandant la tenue d'assises de la chaîne pénale, pour examiner la thématique de la répression jusqu'à l'exécution des peines.
Récemment, l'Ordre des avocats vaudois (OAV) a dénoncé les conditions de détention préventive dans les zones carcérales des polices cantonale et lausannoise. Une situation qui est toujours problématique, selon Jean-Christophe Sauterel.