Les cantons de Vaud et de Neuchâtel ont réglé leur différend au sujet de leur planification éolienne. Le premier renonce à treize des 30 mâts prévus dans le parc éolien de Provence (VD), afin notamment de respecter une distance suffisante avec le site du Creux du Van (NE).
En égard à ce site emblématique, le canton de Vaud abandonne la construction de onze mâts, soit un potentiel de production d'énergie de 39%. En outre deux mâts prévus dans ce même parc, à la nouvelle Censières, ont été supprimés, afin de préserver la ligne de crête depuis le Val-de-Travers, indiquent les deux cantons mardi dans un communiqué commun.
Neuchâtel lâche lui aussi du lest
En contre-partie, Neuchâtel accepte que les éoliennes vaudoises au potentiel de production le plus important puissent être érigées indépendamment de ses propres critères.
Elles devront respecter une distance minimale de trois kilomètres au lieu des cinq kilomètres prévus dans le canton de Neuchâtel, a expliqué Philippe Gmür, chef du Service du développement territorial vaudois.
Les concessions vaudoises permettent ainsi de respecter l'esprit de la planification neuchâteloise. Elles maintiennent les mâts de Provence à distance du Creux du Van, site paysager d'importance nationale.
L'objectif reste la production électrique
Le potentiel maximal de production d'électricité à partir des éoliennes reste cependant dans l'objectif que le Conseil d'Etat s'est fixé.
L'accord a été scellé entre les conseillères d'Etat Jacqueline de Quattro et Béatrice Métraux et leur homologue neuchâtelois Claude Nicati.
Il assure la coordination indispensable à l'approbation des plans directeurs cantonaux des deux cantons et permet à ceux-ci d'aller de l'avant sans recourir à un éventuel arbitrage de la Confédération, relève le communiqué.
ats/gchi