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Lausanne ouvre deux lieux pour les toxicomanes et les marginaux

La place de la Riponne, à Lausanne, a été littéralement encerclée par les forces de police. [Laurent Gilliéron]
La place de la Riponne, à Lausanne. - [Laurent Gilliéron]
La capitale vaudoise veut proposer des lieux alternatifs aux places publiques aux marginaux et toxicomanes. Elle a communiqué jeudi qu'elle ouvrira prochainement deux nouveaux lieux d'accueil: "La Terrasse" et "L'Espace".

Lausanne améliore la prise en charge des toxicomanes et des marginaux. La Ville ouvrira dans les prochains mois deux nouveaux lieux d'accueil pour ces deux groupes de population.

L'objectif est notamment de proposer un lieu alternatif aux places publiques, comme celle de la Riponne au centre-ville. Il s'agit également de réduire les risques liés à la consommation de stupéfiants et de soutenir les populations précarisées, a communiqué jeudi la Municipalité de Lausanne.

"La Terrasse", un centre d'accueil tolérant la consommation d'alcool, et attenant au "Passage" existant, proposera aux toxicomanes un lieu alternatif aux places publiques. Il s'agit d'abaisser le seuil d'accès aux interventions relevant de la réduction des risques et de développer la prise en charge de l'alcoolo-dépendance. L'évaluation de cette expérience sur deux ans permettra aussi d'observer l'impact de ce type de structures en termes de réduction des risques.

L'ouverture de la nouvelle "Terrasse" interviendra à l'automne 2013. En attendant, un lieu d'accueil provisoire pour les toxicomanes sera ouvert à la rue St-Martin.

Accueil pour les personnes en détresse

Un autre lieu est prévu pour l'accueil des personnes en grande précarité, où l'alcool sera toutefois banni. "L'Espace" proposera dès le 3 décembre prochain à ces population les divers services dont elles peuvent avoir besoin: accueil de jour (boissons, petite restauration, écoute et conseils), réservation d'un lit dans un hébergement d'urgence (selon le modèle genevois), consigne à bagages, adresse postale, orientation vers divers services publics et privés (Point d'Eau ou PMU par exemple).

"L'Espace" collaborera également avec l'Equipe mobile d'urgence sociale. Ce lieu devrait contribuer à limiter le nombre de personnes en détresse qui basculent, après quelques mois à la rue, dans la dépendance à l'alcool et autres psychotropes.

Ces deux espaces sont ouverts dans les cadre de projets pilotes de deux ans. Leur efficacité et leur complémentarité seront évaluées, de même que leur bonne cohabitation avec le voisinage, qui fera l'objet d'un suivi attentif.

sipa/rber

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