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L'exonération fiscale des sociétés très précieuse pour le canton de Vaud

Broulis [LAURENT GILLIERON]
Le conseiller d'Etat Pascal Broulis s'exprime, lors de la presentation du projet de budget du canton de Vaud pour 2013, ce mercredi 26 septembre 2012 à Lausanne. - [LAURENT GILLIERON]
Les retombées financières induites par les sociétés au bénéfice d'une exonération fiscale temporaire sont très importantes pour le tissu économique vaudois, selon un rapport de l'institut CREA.

En 2009, 124 entreprises représentant près de 9000 emplois ont injecté directement 1,4 milliard dans l'économie vaudoise. Ces chiffres sont tirés d'un rapport de l'institut CREA, mandaté pour mesurer les impacts financiers directs, indirects et induits que génèrent les sociétés au bénéfice d'une exonération fiscale temporaire dans le canton de Vaud.

Conformément à des études similaires effectuées dans d'autres cantons, l'impact financier de ces sociétés est très important pour le canton, relève le CREA. Le rapport prouve par l'acte que la politique de diversification menée par le canton ces dix dernières années est ultra-payante, a indiqué le chef des finances vaudoises Pascal Broulis.

Gros investissements

Le conseiller d'Etat en veut pour preuve la création ou le maintien en 2009 d'environ 9000 emplois à plein temps supplémentaires dans le reste de l'économie vaudoise. L'étude montre en effet que chaque poste de travail dans l'une de ces sociétés en induit un autre à l'extérieur, en raison de la consommation des biens et services et des investissements de l'établissement.

Les personnes travaillant dans ces entreprises ont versé environ 106 millions d'impôts sur le revenu au canton et aux communes. La masse salariale distribuée par ces sociétés a généré 83 millions de contributions sociales (AVS, etc). Ces mêmes entreprises ont investi pour environ un milliard dont a profité l'économie vaudoise en premier lieu.

Au total, les activités de production et d'investissement des établissements au bénéfice d'exonérations fiscales temporaires en 2009 ont conduit à un impact global d'environ 4,6 milliards, soit presque trois fois plus que leur impact initial direct.

Réponse aux attaques de la gauche

Selon le CREA, on peut en conclure que, si ces entreprises disparaissaient du jour au lendemain, la perte immédiate pour le canton serait de 1,4 milliard (impact direct en valeur ajoutée). Sans compter une moins-value de 106 millions en termes d'impôts sur le revenu des personnes physiques.

Le nombre d'emplois perdus se monterait à environ 9000. Toujours selon l'institut, il est probable qu'un certain nombre d'entreprises quitte le canton en cas de changement de statut fiscal.

Le rapport du CREA fait suite aux attaques de la gauche sur les critères d'octroi des exonérations temporaires aux sièges de multinationales. Elle critiquait notamment le manque de transparence et de contrôle de ces allègements dans le canton.

ats/pym

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