La voie semble dégagée pour le nouveau projet de Parlement vaudois. Les députés ont abrogé mardi (par 113 voix pour, 4 contre et 14 abstentions) le premier décret contesté et accepté un crédit d'ouvrage de 17 millions de francs pour un bâtiment au toit modifié et plus consensuel.
A la suite du référendum "Non au toit", en réaction au projet initial, une votation avait été fixée le 3 mars, pour permettre de se prononcer sur "Rosebud". Cette votation est annulée. "Grâce en particulier au conseiller d'Etat Pascal Broulis, de nouvelles solutions originales ont pu être dégagées", a souligné la rapportrice Claudine Wyssa (PLR).
Contestations peu probables
Le projet a été revu en dialogue avec toutes les parties. Au final, le futur Parlement verra son toit en inox étamé remplacé par des "tuiles vaudoises" et son volume réduit d'un tiers. La variante choisie mardi par le Grand Conseil relance une procédure démocratique "normale", avec possibilités d'oppositions. "On part de zéro", a lancé Claudine Wyssa.
Si le scénario de contestations nouvelles est envisageable, il n'est toutefois pas très probable puisque les référendaires ont exprimé leur satisfaction devant les modifications apportées au projet et ont soutenu l'abrogation du premier décret.
Des députés ont tenu néanmoins a faire part de leur "malaise" par rapport au "tour de passe-passe" en matière de droits populaires. Des milliers de citoyens ont signé un référendum pour pouvoir s'exprimer et ce droit leur est ainsi soustrait, a dénoncé une minorité d'élus.
ats/ptur