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Laurent Ségalat "complètement sous le choc" de sa condamnation en appel

Laurent Ségalat lors de son procès à Lausanne en 2012. [Laurent Gillieron]
Laurent Ségalat à son arrivée jeudi à Lausanne lors du premier jour du procès en appel. - [Laurent Gillieron]
Revenant sur sa condamnation à 16 ans de prison pour le meurtre de sa belle-mère dans le Matin Dimanche, Laurent Ségalat clame toujours son innocence et regrette notamment la manière de procéder de la Cour d'appel du canton de Vaud.

Laurent Ségalat s'est dit "très déçu" et "complètement sous le choc" dans le Matin Dimanche d'avoir été reconnu coupable vendredi du meurtre de sa belle-mère au terme de son procès en appel. Absent à la lecture du verdict, le généticien français a écopé de 16 ans de prison.

Acquitté en première instance, Laurent Ségalat déclare ne pas comprendre comment la Cour a pu prendre cette décision. Il regrette l'absence d'un "second procès": "il n'y a pas eu d'audition de témoins de la part de la Cour. La police, les experts n'ont pas été réentendus".

Cette manière de faire est liée à la nouvelle procédure pénale en place depuis le 1er janvier 2011. Lors d'un procès en appel, tous les faits sont réexaminés, mais les débats sont rares. Dans l'affaire Ségalat, les juges se sont basés sur le seul dossier. Aucun témoin n'a été entendu et une seule question a été posée au généticien.

"La vie continue"

Le généticien, qui indique ne pas avoir vu ses avocats depuis l'annonce du verdict vendredi, estime qu'un recours au Tribunal fédéral est "bien probable". (Lire aussi: Après le verdict, l'affaire Ségalat est loin d'être terminée)

Laurent Ségalat clame toujours son innocence. Il explique ne pas être venu entendre le verdict sur conseil de ses avocats. Contrairement à la veille, le généticien ne bénéficiait pas pour cette journée de sauf-conduit (un document lui garantissant de ne pas être arrêté).

Actuellement en France, il va poursuivre ses activités professionnelles. "La vie continue", conclut Laurent Ségalat dans le journal dominical.

vtom

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Rappel des faits

Laurent Ségalat était accusé du meurtre de Catherine Ségalat, le 9 janvier 2010 à Vaux-sur-Morges (VD).

Catherine Ségalat avait été retrouvée sans vie au pied de l'escalier de sa maison.

Immédiatement soupçonné, Laurent Ségalat a toujours clamé son innocence et affirme ne plus se souvenir de ses faits et gestes durant la soirée fatale.

Six mois après avoir été acquitté en première instance, le généticien français a été condamné à 16 ans de prison.