Lausanne durcit le ton vis-à-vis des fraudeurs à la taxe au sac poubelle. Samedi, le Service de l'assainissement de la ville a ramassé les sacs noirs encore déposés dans les rues de la capitale une dizaine de jours après l'introduction de la taxe et ils cherche désormais à identifier les fraudeurs.
"Aujourd'hui, nous évacuons un maximum de sacs noirs du domaine public. Tous ont été photographiés et les adresses auxquelles ils se trouvaient notées", a déclaré samedi Fadi Kadri, chef du Service d'assainissement de la ville lors d'un point de presse au Centre intercommunal de logistique à Renens.
A la recherche d'indices
Armés de gants et d'un couteau, les collaborateurs du CIL ont montré comment ils recherchent les indices permettant de remonter jusqu'aux fraudeurs. Eventrés, les sacs révèlent les secrets de leurs propriétaires par le biais de factures, tickets, relevés de banques, voire même par des amendes, a souligné Fadi Kadri.
L'opération sera répétée mercredi à grande échelle, puis un bilan quantitatif et qualitatif sera tiré. "Ce que l'on observe lors de l'"autopsie" des sacs non conformes, c'est que la qualité des ordures est moindre".
Entre 10 et 20% de sacs concernés
"Ce sont des fourre-tout, les gens veulent à tout prix se débarrasser de leur bazar", note le chef du service concerné. Un constat identique à celui des autres villes qui ont connu l'introduction de la taxe au sac.
Après quelques jours de tolérance des sacs noirs, les éboueurs les ont laissés sur le trottoir la semaine dernière, ce qui a notamment permis aux renards de faire la fête, a rappelé Fadi Kadri. Au terme de l'exercice, le nombre de sacs non conformes est évalué entre 10% et 20% et non 50% comme estimé dans un premier temps.
ats/boi