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Présence policière accrue dans le centre-ville de Lausanne

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Une quinzaine de postes seront affectés à cette tâche. - [Dominic Favre]
Lausanne prévoit d'augmenter le nombre de patrouilles de police dans le centre-ville. La Municipalité entend ainsi "réinvestir l'espace public".

Lausanne va généraliser les patrouilles pédestres dans le centre-ville, de jour comme de nuit, dès le 1er avril. Après ses mesures pour pacifier les nuits lausannoises dévoilées en octobre dernier, la ville a présenté jeudi son plan d'action pour "Réinvestir l'espace public".

L'équivalent d'une quinzaine de postes de travail seront affectés à ces patrouilles au centre-ville, ont annoncé le municipal chargé de la sécurité Grégoire Junod et le commandant de la police municipale Pierre-Alain Raémy.

"Lutte contre le deal"

La lutte contre le deal de rue constituant une des priorités du plan d'action, l'effectif du groupe spécialisé sera aussi renforcé, passant de huit à dix personnes. Les policiers porteront une "attention particulière" à la place de la Riponne, un des points forts du trafic de drogue à Lausanne.

La nuit, quatre à six agents patrouilleront dans l'hyper-centre et les contrôles de circulation seront intensifiés. Ce nouveau dispositif implique des "renoncements", comme des horaires réduits dans certains postes de quartier. L'Hôtel de police n'enregistrera plus les plaintes la nuit, de 21h à 06h.

Ces mesures, couplées à celles déjà annoncées concernant les établissement de nuits et la restriction de la vente d'alcool, devraient permettre de pacifier la vie nocturne de la capitale vaudoise. Pas moins de 30'000 personnes convergent à Lausanne chaque nuit de fin de semaine pour y faire la fête, a rappelé Grégoire Junod.

ats/cab

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"Autoriser la drogue dans l'espace privé"

Olivier Guéniat, commandant de la police jurassienne et membre de la commission fédérale pour les questions liées aux drogues", a évoqué à la RTS ses propositions de mesures pour lutter efficacement contre les stupéfiants.

"Nous vivons un changement de paradigme depuis 20 ans. Auparavant, il y avait avant tout un intérêt sanitaire dans la question des drogues, tandis qu'aujourd'hui, l'intérêt est sécuritaire."

Conséquence, Olivier Guéniat estime qu'il y a besoin de resécuritser l'espace public. "Il faut changer de système par rapport au modèle de prohibition. Les mécanismes de vente et de consommation de drogues douces devraient être autorisés dans l'espace privé pour les sortir de l'espace public. Il s'agit de faire diminuer la demande dans l'espace public."

Concernant les drogues dures, il souhaite amener les cocaïnomanes à l'héroïne. "La cocaïne est le principal problème. Tandis que la consommation d'héroïne peut être faite sous contrôle médical et, par conséquent, être mieux suivie." 203

Autres mesures prévues

Au nombre des priorités de la police lausannoise ces deux prochaines années figure encore "l'encadrement" de la mendicité.

Le dispositif prévu doit être approuvé par le législatif communal la semaine prochaine.

La lutte contre les vols et cambriolages n'est pas oubliée.

Ce problème concerne tous les quartiers.

Ce plan d'action ne pourra être mis en oeuvre sans une augmentation des effectifs. Trente aspirants-policiers seront formés cette année et seront opérationnels en mars 2014.

Pour 2013, la police municipale va engager douze assistants de police, qui peuvent être formés en trois mois à des tâches semblables à celles des agents de sécurité privés.