Le parc Biopôle d'Epalinges, sur les hauts de Lausanne, se sépare de deux administrateurs avec effet immédiat. Ces derniers bénéficient de la présomption d'innocence, mais ils sont soupçonnés de "manquements significatifs" dans la gestion de la société qui appartient pour plus de 90% à l'Etat de Vaud. Le dossier a été transmis au Ministère public afin de faire la lumière sur les faits.
Enquête pénale ouverte
Au nom du Conseil d'Etat, Philppe Leuba se dit scandalisé et très désagréablement surpris par ces manquements découverts par le Contrôle cantonal des Finances, qui travaille depuis plusieurs mois sur le Biopôle.
Le chef du département cantonal de l'Economie et le syndic de Lausanne Daniel Brélaz, président du conseil d'administration du parc, restent cependant prudents dans leurs déclarations, puisque la justice a ouvert une enquête. Elle devra qualifier pénalement les manquements qui ont conduit à la rupture des relations de confiance et au départ immédiat des deux chefs de Biopôle SA.
Manquements divers
Il semble notamment que les deux personnes licenciées n'auraient pas respecté des règlements internes, auraient dissimulé des informations et n'auraient pas obtenu certaines autorisations devant être demandées au Conseil d'Etat. Pour l'heure, personne n'utilise cependant le terme de malversations.
Michel Eymann/oang
Un pôle consacré aux sciences de la vie
Biopôle SA a été fondée en 2004 par les pouvoirs publics. L'Etat de Vaud possède 95% des actions, Lausanne et Epalinges se partageant le solde.
Sa mission est de valoriser des terrains situés dans le nord de la ville et d'y attirer des sociétés actives dans les sciences de la vie.
Le bilan est prometteur: trois bâtiments affichent complet et deux autres seront achevés d'ici la fin de l'année.