Le Broyard de 36 ans a tenté de fuir la police en contournant un barrage, refusant d'obtempérer aux injonctions des policiers, qui ont tiré sur le véhicule afin de contraindre son conducteur de s'arrêter, ajoute la police cantonale. L'homme a fait une embardée et sa voiture s'est renversée.
Arrêts domiciliaires
En 1998, à 22 ans, il s'en était pris à sa petite amie de l'époque, qu'il avait enlevée, violée, séquestrée et tuée. Condamné à 20 ans de réclusion, il était en arrêts domiciliaires.
Le 15 mai 2011, l'homme avait purgé les deux tiers de sa peine. Il aurait pu bénéficier, en cas de pronostic favorable, d'une libération conditionnelle.
Mais le 3 juillet 2012, le collège des juges d'application des peines a refusé cette libération conditionnelle, a expliqué à l'ats le secrétaire de l'Ordre judiciaire vaudois.
Attente de décision
Le 16 août 2012, l'Office d'exécution des peines a décidé que le reste de la peine pouvait s'effectuer sous forme d'arrêts domiciliaires. Le régime de détention peut s'assouplir en fin de peine, si le détenu répond à un certain nombre de conditions.
La Fondation vaudoise de probation avait demandé d'interrompre ces arrêts domiciliaires, mais l'intéressé avait recouru en décembre et obtenu un effet suspensif. Une décision était attendue sur le fond.
pym
Profil d'un récidiviste
Par le passé, le ravisseur avait déjà fait parler de lui dans l'affaire du crime de La Lécherette (VD), du nom de l'endroit où il avait séquestré son amie dans un chalet. Au procès, en juin 2000 devant le Tribunal du Pays d'Enhaut, ce jeune vendeur en informatique avait expliqué qu'il ne supportait pas d'être quitté et voulait que son amie revienne.
Le meurtrier avait attendu la jeune femme à la sortie de son immeuble, et, sous la menace d'une arme de poing, l'avait contrainte à l'accompagner à La Lécherette. Séquestrée toute une matinée, elle avait tenté de se défendre en utilisant du spray au poivre. Le jeune homme avait alors tiré cinq coups de feu.
Le jeune homme est un "bourreau" "méchant et acharné", avaient estimé les juges de l'époque. Il a persécuté sa victime durant des mois, il s'en est pris à son psychisme, à son intégrité physique et enfin à son existence. Il n'avait échappé à la réclusion à vie qu'en raison de son jeune âge.