Le Tribunal fédéral accorde l'effet suspensif au recours des opposants au projet "Rosebud". Le projet de construction du nouveau parlement vaudois doit rester bloqué tant que les juges fédéraux ne se seront pas prononcés sur le fond.
Pour le TF, il existe un intérêt public important à clarifier les questions que pose le recours des opposants. Objet de la contestations, le décret du 27 novembre dernier, qui octroie le crédit de construction, doit dès lors rester en suspens.
Craintes d'effondrement
Le Grand Conseil vaudois s'était opposé à la demande d'effet suspensif. Il avait notamment exprimé des craintes de voir l'ancien bâtiment s'effondrer.
Pour le TF, le risque d'effondrement de l'ancien bâtiment, détruit par un incendie, ne s'oppose pas à l'octroi de l'effet suspensif. La Haute Cour relève qu'"il incombe au propriétaire des lieux de prendre les mesures nécessaires à assurer la sécurité du public et des habitants contre un tel risque".
ats/cab
Histoire mouvementée
Après l'aboutissement d'un référendum contre "Rosebud", le Grand Conseil avait retiré un premier décret.
Il avait adopté dans la foulée un nouveau décret portant sur un bâtiment au toit redimensionné par rapport au projet choisi en 2009.
Le scrutin populaire, prévu le 3 mars dernier, s'en était de trouvé de fait annulé.
Le nouveau bâtiment devrait se dresser sur les ruines de l'ancien, au cœur de la Cité lausannoise.
Un incendie avait détruit en 2002 l'édifice lors de sa rénovation
Le bâtiment avait été érigée au début du XIXe siècle.