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Feu vert vaudois aux mesures contre les "gêneurs" de l'espace public

Les mesures d'éloignement, prononçables contre des "personnes qui occupent l'espace public de façon problématique" dans le canton de Vaud, créent l'indignation de leurs opposants. [Dominic Favre]
Les mesures d'éloignement, prononçables contre des "personnes qui occupent l'espace public de façon problématique" dans le canton de Vaud, créent l'indignation de leurs opposants. - [Dominic Favre]
Le Grand Conseil vaudois a accepté une motion introduisant dans la loi des mesures d'éloignement prononçables à l'encontre de groupes accaparant le domaine public. L'opposition s'insurge.

Des mesures d'éloignement pourront être prononcées contre des personnes qui occupent l'espace public de façon problématique dans le canton de Vaud. Le Grand Conseil a largement accepté mardi la motion du PLR Mathieu Blanc par 86 oui, 37 non et quinze abstentions.

Le texte demande de modifier la loi pénale vaudoise en octroyant à la police cantonale ou communale la possibilité de prononcer des mesures d'éloignement. Le domaine public est accaparé par certains groupes. Or cet espace appartient à tous, chacun doit pouvoir y accéder librement, non seulement à Lausanne, mais à Morges, Yverdon ou à la campagne, a indiqué le motionnaire.

Les dispositions permettront d'éloigner une personne d'un lieu ou d'un périmètre si elle participe à un rassemblement qui porte atteinte à l'ordre ou la sécurité publics, si elle se livre au trafic de stupéfiants ou encore à la mendicité lorsqu'elle est interdite.

ats/kkub

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Une mesure "liberticide et marginalisante"

Pour le Vert Jean-Marc Chollet, rapporteur de minorité, cette motion est "un fourre-tout qui reprend toutes les questions liées à l'ordre public, le trafic de drogue, la mendicité". Or le législateur dispose déjà aujourd'hui de tous les moyens nécessaires pour lutter contre ces phénomènes, a-t-il rappelé.

Cette motion comporte un risque inadmissible et intolérable de dérive et d'arbitraire, de délit de faciès, de violation des libertés fondamentales, déplore l'écologiste.

A Genève, cette disposition n'a eu pour seul effet que de déplacer les marginaux et de glisser la poussière sous le tapis. Elle s'ajoute aux mesures liberticides déjà prises ces dernières années et marginalise encore cette population, selon le député.