Le Ministère public vaudois a annoncé mercredi la fin de l'enquête lancée à la suite de la mort de Skander Vogt dans l'incendie de sa cellule dans le pénitencier de Bochuz le 11 mars 2010.
Neuf prévenus sont renvoyés devant la justice, principalement pour homicide par négligence et omission de porter secours. La directrice de piquet lors des faits, quatre surveillants, un infirmier, deux ambulanciers et le médecin du service médical d'urgence (SMUR) sont visés.
Procès cette année
Les audiences pourraient se tenir à l'automne 2013 devant le Tribunal correctionnel de La Broye et du Nord vaudois.
Ce procès fait suite à une décision du Tribunal fédéral de mars 2012, qui a annulé un premier non-lieu prononcé en 2011 suite à un recours de la soeur du détenu (lire: Non-lieu annulé dans l'affaire du décès de Skander Vogt).
Le jugement de 2011 estimait qu'il n'y aurait pas eu de lien de causalité entre le décès de Skander Vogt et le fait qu'il n'ait pas été extrait à temps de sa cellule.
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Rappel des faits
Placé au quartier de sécurité de Bochuz, Skander Vogt avait mis le feu à son matelas.
Le personnel avait éteint l'incendie au moyen d'une lance puis avait attendu l'arrivée du Détachement d'action rapide et de dissuasion (DARD) pour sortir le détenu.
Arrivé dans la cellule, un ambulancier n'avait pu que constater le décès du détenu, intoxiqué par la fumée.
Skander Vogt avait été condamné début 2001 à une peine de vingt mois d'emprisonnement pour voies de fait notamment.
En prison, il était considéré comme dangereux et séjournait depuis le 12 août 2005 en régime de haute sécurité.