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L'administration et la justice vaudoises "n'ont pas fauté" dans l'affaire Marie

Jean-François Meylan et Felix Bänziger, ce vendredi 30.08.2013 à Lausanne. [Laurent Gilliéron]
Explications et interview de Jean-François Meylan, président du Tribunal cantonal vaudois / Le 12h30 / 3 min. / le 30 août 2013
Les intervenants, qu'ils émanent de l'administration pénitentiaire ou de l'ordre judiciaire, n'ont pas eu de comportement répréhensible dans la décision de faire sortir de prison celui qui allait assassiner Marie, selon l'enquête administrative.

Le président du Tribunal cantonal vaudois a présenté vendredi matin les conclusions de l'enquête administrative confiée à un expert après l'assassinat de la jeune Marie en mai dernier alors que l'auteur présumé bénéficiait du régime des arrêts domiciliaires.

Pour le président du Tribunal cantonal François Meylan, "cette enquête suscite de grandes attentes dans l'opinion. Lorsqu'un drame de ce genre se produit, il faut trouver des coupables, il y a forcément eu des erreurs, mais c'est oublier qu'un crime peut se produire même si les autorités ont travaillé du mieux possible."

L'expert n'a pas décelé des traces de comportement répréhensible, qu'ils émanent de l'administration pénitentiaire ou de l'ordre judiciaire. Une enquête pénale ou disciplinaire ne s'impose donc pas.

Alternatives possibles

En revanche, si toutes les décisions qui ont mené à la "libération " de l'assassin présumé étaient défendables, elles n'étaient pourtant pas sans alternative. On aurait pu, par exemple, recourir à la solution dite du travail externe, c'est-à-dire que le prévenu travaille la journée mais doit passer ses nuits en détention.    

Quant à la décision de restitution de l'effet suspensif qui a permis à l'auteur présumé de sortir de prison, elle n'était selon l'expert pas dénuée de fondement même si la décision inverse eut été tout aussi justifiée.

Enfin, l'expert a émis un certain nombre de recommandations que le tribunal mettra en oeuvre. Parmi elles, une plus grande retenue dans l'octroi des arrêts domiciliaires chez les détenus potentiellement dangereux, une meilleure coordination entre les experts et le juge d'application des peines ou encore le changement de poste d'un magistrat.

ats/pym

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La famille de Marie ne veut pas polémiquer

La famille de Marie ne veut pas de polémique sur le rapport car cela "ferait le jeu" du meurtrier présumé de la jeune femme, réagit vendredi Jacques Barillon.

L'avocat de la famille se dit très choqué des errements de certains experts psychiatres qui se sont "fourvoyés" sur la dangerosité du récidiviste.

"La mission de l'expert psychiatre dans le cadre de la présente procédure sera d'une importance fondamentale", ajoute-t-il.

L'enchaînement des faits

Incarcéré pour le meurtre de son ex-amie, le détenu avait été mis aux arrêts domiciliaires en août 2012. Il avait été réincarcéré le 23 novembre suite notamment à des propos pornographiques sur un site accessible aux mineurs.

Saisi d'un recours, le juge d'application des peines lui avait accordé l'effet suspensif. L'assassin avait été remis aux arrêts domiciliaires le 14 janvier 2013.

Le 13 mai dernier, le détenu a enlevé à Payerne (VD) Marie, une jeune fille de 19 ans. Arrêté le lendemain dans la Broye fribourgeoise, il a indiqué aux policiers où il avait laissé le corps de Marie. L'homme s'est débarrassé de son bracelet électronique peu après l'enlèvement.