L'auteur de l'enquête administrative sur l'affaire Marie, l'ancien procureur soleurois Felix Bänziger, devra s'expliquer devant la commission parlementaire de haute surveillance du Tribunal cantonal vaudois.
Publié vendredi dernier, son rapport blanchit la justice et les autorités vaudoises dans leur gestion du détenu Claude D., accusé d'avoir tué la jeune femme. La commission attend quelques précisions sur cette expertise, qu'elle juge insuffisante.
Faire la lumière
Felix Bänziger n'avait pas trouvé de comportements répréhensibles de la part du personnel judiciaire et administratif impliqué dans la détention de Claude D., parlant plutôt d'occasions manquées.
La commission souhaite savoir si l'expert a vraiment fait toute la lumière sur la décision de la juge d'application des peines.
En janvier, celle-ci avait accordé l'effet suspensif permettant à Claude D. de bénéficier à nouveau des arrêts domiciliaires. Quelques mois plus tard, la jeune Marie était assassinée.
Marc Menichini/dk
Deux mesures à introduire au plus vite
Dans l'immédiat, la commission préconise l'introduction rapide de deux mesures recommandées par l'auteur du rapport.
Premièrement, dans les cas d'une certaine gravité, la décision de remise en liberté d'un détenu ne doit plus être prise par un juge seul.
Deuxièmement, il faudrait donner le droit à l'Office d'exécution des peines, et plus uniquement au détenu, de recourir contre les décisions du Juge d'application des peines.