Le procureur général du canton de Vaud Eric Cottier reprend l'enquête contre Claude D., jusqu'à présent dirigée par le procureur du Ministère public de l'arrondissement du Nord vaudois.
L'homme accusé du meurtre de Marie a déjà été interrogé neuf fois, alors que plus de trente témoins ont été entendus. Une, voire deux expertises psychiatriques sont également prévues, indique mardi le Ministère public vaudois.
Experts suisses
Si un internement à vie entre en considération, le Code pénal exige qu'une telle décision soit prise sur la base de deux expertises. Celles-ci devront être menées par au moins deux experts indépendants l'un de l'autre.
Ces derniers devront être expérimentés, ne pas avoir traité l'auteur du meurtre et ne pas s'en être occupés d'une quelconque manière, souligne le Ministère public. Le procureur Cottier espère pouvoir trouver des experts psychiatres en Suisse, même si la loi n'interdit pas d'en chercher à l'étranger.
ats/amitt
Le rapport Bänziger
Le procureur Eric Cottier n'a trouvé aucun élément indispensable à l'enquête pénale dans l'enquête administrative menée par l'ancien procureur soleurois Felix Bänziger.
Son rapport, publié il y a une dizaine de jours, avait blanchi la justice et les autorités vaudoises dans leur gestion du détenu Claude D. Mais il a été jugé insuffisant par une commission parlementaire vaudoise.
Recherches sur le déroulement des faits
Des recherches techniques ont également été menées.
Elles visaient à déterminer le déroulement précis des faits reprochés à Claude D., soit l'enlèvement et l'homicide de Marie dans la soirée et la nuit du 13 au 14 mai. Le contexte de la relation nouée avec sa victime dans les semaines précédentes est aussi examiné.
Le rapport d'autopsie devrait être déposé par le Centre universitaire romand de médecine légale (CURML) à la fin du mois de septembre.