Modifié

Accord pour les ouvriers en grève sur un chantier au Mont-Pèlerin (VD)

Les ouvriers concernés par la sous-enchère salariale sur un chantier au Mont-Pèlerin sont des menuisiers italiens. [Delphimages]
Les ouvriers concernés par la sous-enchère salariale sur un chantier au Mont-Pèlerin sont des menuisiers italiens. - [Delphimages]
Les 30 menuisiers italiens qui se sont mis en grève sur le chantier des résidences du Parc au Mont-Pèlerin (VD) vont être payés. Contrairement à ce qui avait été indiqué, le groupe Kempinski n'est pas concerné.

Les 30 menuisiers italiens détachés sur le chantier des Résidences du Parc au Mont-Pèlerin (VD) vont être payés. Un accord est intervenu mardi entre le syndicat Unia et les sociétés mandataires.

N'ayant reçu que des acomptes depuis début août, les ouvriers s'étaient mis en grève vendredi. Ils n'avaient pas été payés depuis le début de leur travail début août.

Les menuisiers n’étaient pas non plus nourris comme le prévoit la loi, souligne Unia dans un communiqué. Contrairement à ce qui avait été indiqué précédemment, ni l'hôtel Mirador ni le groupe Kempinski ne sont impliqués dans le chantier.

Entreprises italiennes incriminées

Les menuisiers sont employés par Legno Arredi, une entreprise italienne, a expliqué mardi Pietro Carrobio, responsable du secteur de la construction chez Unia. La société mandatée par SDG à Genève a sous-traité des travaux à MSC Arredi qui a fait de même à l'égard de la menuiserie Vitrani. Cette dernière a à son tour délégué à Legno Arredi.

Pour l'heure, SDG affirme avoir payé les salaires. Ses divers sous-traitants se renvoient la balle, a ajouté le responsable. Les ouvriers revendiquent d'être payés au tarif suisse.

ats/vkiss  

Publié Modifié

Payés 12 euros de l'heure

"On leur a promis un salaire italien de 12 euros de l'heure, logement inclus. Or, conformément à la loi sur les travailleurs détachés, ils devraient être payés au tarif CCT de notre pays à un minimum de 32 à 38 francs de l'heure", a précisé le syndicaliste Pietro Carrobio.

"Après le chantier de la gare de Zurich, il s'agit d'un nouveau cas de sous-enchère salarial scandaleux, qui plus est sur un chantier de construction d'appartements luxueux", indique Unia. Ces ouvriers sont payés douze euros de l'heure sans que personne ne s'en aperçoive.

"Cela montre que les mesures d'accompagnement sont inefficaces et que les contrôles doivent être renforcés. On ne peut pas soutenir la libre circulation des personnes dans ces circonstances", souligne encore Pietro Carrobio. "Surtout lorsque l'on sait qu'il y a 10'000 travailleurs détachés dans le canton de Vaud dans le domaine du bâtiment. Il s'agit plutôt de libre exploitation des personnes".