Après les allégations du député PLR vaudois Marc-Olivier Buffat accusant le Conseil d'Etat d'avoir caché deux rapports dans le cadre de l'affaire du meurtre de Marie, la ministre en charge du Département des institutions et de la sécurité, Béatrice Métraux, s'est dite mercredi dans Forum "extrêmement choquée qu'on ait pu accuser le département de dissimulation". "Je n'ai rien dissimulé", a-t-elle insisté.
Marc-Olivier Buffat avait déposé mardi une interpellation au Grand Conseil, assurant que les deux rapports montraient que les services de l'Etat auraient, tout comme la juge d'application des peines, estimé que le meurtrier de Marie, Claude D., ne devait pas être réincarcéré.
Documents "disponibles"
Ce à quoi Béatrice Métraux a rétorqué: "Il y a un rapport de la Fondation vaudoise de probation datant de fin mars 2013, ainsi que des notes internes qui ne sont absolument pas élogieux à l'égard de Claude D."
Selon la conseillère d'Etat, ces rapports étaient disponibles mais "aucun parlementaire n'a demandé de les consulter", tout en précisant qu'elle était prête à les fournir.
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Le rappel des faits
Marie, âgée de 19 ans, a été enlevée à Payerne (VD) le 13 mai 2013 par Claude D., un homme de la région, condamné en 1998 à vingt ans de prison pour l'enlèvement, le viol et le meurtre de son ex-amie.
L'homme de 36 ans avait été remis en arrêts domiciliaires en janvier 2013.
En mars, la juge unique d’application des peines avait décidé de ne pas réincarcérer Claude D.