Sur requête d'un journaliste, le Préposé fédéral à la protection des données a demandé à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) de rendre public le contrat de sponsoring la liant à Nestlé.
Résultat: il apparaît que la multinationale de Vevey jouit d'un droit de regard sur le choix des professeurs des deux chaires qu'elle cofinance avec l'EPFL, selon le document publié jeudi par la "Wochenzeitung". (voir le document ci-contre)
"Une pratique usuelle", selon l'EPFL
Selon l'EPFL, ce droit de regard sur la nomination des professeurs est "une pratique usuelle" que d'autres universités appliquent en Suisse et en Europe, a expliqué Jérôme Grosse, porte-parole de l'institution.
"Cela ne menace pas l'indépendance des scientifiques, et les scientifiques le confirment", a-t-il assuré. Dans ce cas concret, "Nestlé a été très souple et agréable dans le processus de recrutement", a assuré Jérôme Grosse.
mre avec ats
Deux chaires sponsorisées
En 2006, le géant vaudois de l'alimentation s'était engagé à financer deux chaires à raison de cinq millions de francs par an. Le champ de recherche portait notamment sur le rôle que joue la nutrition dans le développement cérébral des enfants.
Quand Patrick Aebischer niait tout diktat
Interviewé par l'Hebdo en 2008 , Patrick Aebischer, président de l'EPFL, avait assuré "qu'aucune de ces sociétés (Nestlé et Merck Serono, ndlr) ne nous dicte ce que nous devons faire."