C'est aux cantons de trouver une solution quant à la question de l'enseignement des langues étrangères à l'école primaire. C'est l'avis de la conseillère d'Etat vaudoise Anne-Catherine Lyon, également présidente de la Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin.
La ministre vaudoise veut ainsi éviter un référendum au plan fédéral. "Nous, les Romands, sommes une minorité et faisons face à une forte majorité d'Alémaniques. Et nous avons peur de perdre ce scrutin", a-t-elle déclaré dans la NZZ am Sonntag.
"Des divisions à la belge"
"On ne devrait pas jouer avec des sujets qui risquent de déchirer la Suisse. Sinon, nous pourrions connaître les divisions à la belge", craint Anne-Catherine Lyon.
Selon elle, les initiatives contre l'enseignement du français à l'école primaire dans les cantons de Thurgovie, Nidwald, Lucerne et des Grisons ressemblent à un début d'incendie.
ats/hend
Question débattue au Conseil national
La question sur l'enseignement est tellement sensible qu'elle est désormais débattue au sein de la Commission de l'éducation du Conseil national. Si les cantons ne parviennent pas à s'accorder, le gouvernement serait prêt à agir, a plusieurs fois répété le conseiller fédéral Alain Berset, s'appuyant sur la Constitution.
Le ministre de la culture a dans sa manche deux propositions. Mais dans les deux cas, elles devront passer devant le Parlement et pourront ensuite être attaquées en référendum. La première serait "une déclaration de force obligatoire générale du concordat HarmoS sous forme d'un arrêté fédéral". La deuxième variante renforcerait la loi sur les langues.