Entré en vigueur le 1er octobre, le concordat romand sur les entreprises de sécurité impose notamment aux videurs d'établissements publics d'être solvables et honorables. Des mesures jugées excessives par plusieurs propriétaires de boîtes de nuit.
Suite à une rencontre entre le canton de Vaud, la ville de Lausanne et les clubs du "pool Lausanne la nuit", le règlement a pu être assoupli, a indiqué le Département vaudois des institutions et de la sécurité (DIS), revenant sur une information de 24 heures et du Temps.
Plan de désendettement
Concrètement, les établissements qui souhaitent travailler avec un agent de sécurité non solvable devront présenter un plan de désendettement pour l'employé aux autorités. Ils pourront alors obtenir une autorisation d'exercer pour l'individu.
"Elle sera provisoire et réexaminée chaque année", poursuit la porte-parole du DIS. Et d'insister: ce changement a été fait "dans le plus strict respect du concordat".
ats/dk
Concordat attaqué aussi à Genève
Du côté de Genève, le nouveau concordat romand fait aussi parler de lui.
Les acteurs de la nuit ont dénoncé mardi une loi "totalement inapplicable et inutile" et des mesures "complètement disproportionnées".
Pour tenter d'adoucir le règlement, le "Grand Conseil de la Nuit", un organisme qui regroupe 38 acteurs de la vie nocturne, a lancé une pétition qu'il remettra ensuite aux autorités genevoises.
L'objectif serait d'apporter des petits aménagements au concordat pour l'adapter aux réalités du canton.
En revanche, l'exigence d'honorabilité reste telle quelle. Un casier judiciaire vierge est ainsi toujours indispensable pour pouvoir exercer la fonction d'agent de sécurité.
Pas de modification non plus quant aux critères de nationalité. Les citoyens hors Union européenne et hors AELE doivent être au bénéfice d’un permis B depuis au moins deux ans.