Il y a quelques mois encore, des informations alarmantes annonçaient une possible pénurie d'agents de détention dans les prisons vaudoises. De nombreux engagements ont été effectués depuis, mais la situation n'est pas encore stabilisée. Le recrutement est difficile, reconnaît la ministre Béatrice Métraux.
Interrogé dans l'émission InterCités sur La Première, David Pittet, agent de détention aux Etablissements de la Plaine de l'Orbe (EPO) depuis 2010, confirme que la situation demeure tendue. "J'ai terminé l'année avec 110 heures supplémentaires et je ne suis pas le seul", souligne-t-il.
Bassin de recrutement limité
"C'est vrai que c'est une profession difficile et qu'on a de la peine à recruter", reconnaît la conseillère d'Etat vaudoise Béatrice Métraux. Le canton de Vaud a créé 250 nouvelles cellules depuis 2012, rappelle-t-elle, qui nécessitent un accompagnement par des agents de détention.
C'est partout pareil en Suisse romande, précise la cheffe du Département des institutions et de la sécurité. "Donc le bassin de recrutement s'épuise".
Fonction mal perçue
Aujourd'hui, nous arrivons au terme de nos recrutement, mais c'est long, c'est difficile, les conditions salariales ne sont pas extraordinaires", reconnaît Béatrice Métraux, qui ajoute que cette fonction est très mal perçue.
Le métier requiert une grande psychologie note David Pittet, qui parle même de vocation. "Il faut avoir ça dans le sang", dit-il, soulignant que l'image du métier ne correspond pas à la réalité du terrain.
oang