Après le mécontentement du personnel, révélé samedi, les médecins de l'Hôpital Riviera-Chablais manifestent à leur tour leur ras-le-bol dans le cadre de la fusion des hôpitaux du Chablais et de la Riviera et la construction du nouveau site de Rennaz. Ils déplorent des échanges difficiles avec la direction et critiquent en particulier sa gouvernance
Les praticiens déplorent être insuffisamment intégrés dans les dossiers stratégiques. Ils estiment ne pas être considérés comme partenaires, mais plutôt comme de simples consultants ou fournisseurs de prestations. Ils notent aussi que certains changements importants pour leur quotidien sont effectués sans concertation avec eux et remettent ainsi en cause la méthode. L'idéal, estiment-ils, serait un fonctionnement plus participatif et moins dirigiste.
Situation jugée critique avec la direction
Les praticiens estiment également avoir perdu le contact avec la direction. Les échanges seraient difficiles et la situation deviendrait critique, avec comme résultat un mécontentement général, du désarroi, des frustrations, une déstabilisation du personnel médical et une dégradation certaine de l'ambiance de travail.
Pas d'opposition au site de Rennaz
Les médecins se disent pourtant favorables au futur site prévu à Rennaz, mais ont l'impression que la direction veut aller trop vite. Pour les praticiens, il s'agit donc "d'accompagner le changement en instaurant un rythme admissible et compréhensible pour le personnel".
Ils dénoncent encore une inflation jugée incompréhensible des postes administratifs ou de consultants.
Yves Terrani/oang
Confiance malmenée
C'est désormais un climat de tension qui règne au sein de l'Hôpital Riviera-Chablais.
En témoigne la circulaire déposée lundi matin par la direction sur les tables des cafétérias du personnel.
Cette direction y regrette que la résolution du personnel, dévoilée samedi par la RTS, ait été envoyée à la presse.
Un geste qui a pour conséquence, peut-on lire, "d'ébranler le climat de confiance construit avec les différents partenaires sociaux au cours des derniers mois".