Alors que la direction de l'établissement intercantonal doit faire face au mécontentement du personnel et des médecins dans le cadre de la fusion des hôpitaux du Chablais et de la Riviera et de la construction du nouveau site de Rennaz, Pierre-Yves Maillard reconnaît dans l'émission Forum des erreurs possibles de la part de la direction.
"Des changements ont lieu, forcément parfois ils sont discutés, parfois ils sont menés de manière trop rapide, c'est possible", dit-il. "Mais cela fait partie d'une vie normale d'un établissement que de connaître ce type de difficultés."
"Des méthodes pénibles"
Le conseiller d'Etat vaudois ne cache pas sa mauvaise humeur face aux fuites. "Je fais juste remarquer que le personnel avait en assemblée générale décidé de porter les critiques (…) de manière interne, sans faire de communication publique (…) Et une minorité, des individus, ont décidé - contre l'avis même de leur base - de médiatiser tout ça et d'en faire un feuilleton. Ce sont des méthodes qui sont pénibles."
Pierre-Yves Maillard laisse clairement entendre que les auteurs de ces fuites auront à en subir les conséquences. "Si à chaque fois que quelqu'un est insatisfait, il estime qu'il peut sans encourir de risques de sanctions - parce que la plupart du temps les directions sont débonnaires avec ce type de comportement - je trouve que ça devra changer", dit-il.
Appel au dialogue
Le ministre précise encore qu'il a demandé aux autorités de l'hôpital d'écouter, ce qui devrait se faire quand il y a des griefs exprimés par écrit.
Il n'est pas question en revanche que Pierre-Yves Maillard intervienne avec sa collègue valaisanne Esther Weber-Kalbermatten. "Il y a un Conseil d'établissement, une direction, je les connais, ce sont des professionnels ouverts, le syndicat s'était adressé à eux, la commission du personnel également, je vais les laisser travailler, je leur fait confiance."
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Les avantages des nouvelles CCT
Pierre-Yves Maillard tient à souligner les améliorations apportées pour le personnel dans le cadre des nouvelles conventions collectives de travail.
Et de citer notamment un horaire de travail réduit, une sixième semaine de vacances pour les plus de quarante ans et deux millions de charge salariale supplémentaires pour éviter des réductions de salaires et une garantie de non-licenciement dans le processus de fusion.
"Ces trois conventions ont été adoptées avec l'accord de l'ensemble du personnel", rappelle-t-il.