Le Contrôle fédéral des finances doit rendre cette année des audits notamment sur le parc immobilier de l'EPFL, en croissance continue depuis 2000 et la présidence de Patrick Aebischer, sous laquelle les liens entre la haute école et le secteur privé se sont multipliés (voir encadré).
Le but de l'autorité de contrôle est ainsi d'évaluer les risques financiers potentiels pour la Confédération que pourraient engendrer les partenariats public-privé. Des risques que l'EPFL elle-même juge minimes.
Structure déficitaire
Au-delà, la multiplication des partenariats entre l'EPFL et le secteur privé en matière d'immobilier interroge sur les activités de la haute école dans un domaine qui ne relève pas directement de son mandat.
A plus forte raison lorsque cette activité est déficitaire, comme c'est le cas actuellement pour le Swisstech Convention Center, propriété de Credit Suisse. Un déficit comblé par de l'argent prêté par l’EPFL.
Natalie Bougeard/gax
Trois exemples de partenariats récents
EPFL Innovation Park (2010):
Coût de 140 millions de francs financés par un fonds d'UBS, qui en est propriétaire.
L’EPFL paie 7 millions de francs de loyer par an. Elle reloue les locaux à des start-up ou entreprises.
Campus Biotech à Genève (2013):
Estimation: plus de 300 millions de francs déboursés par les propriétaires Ernesto Bertarelli et Hans Jörg Wyss.
L’EPFL, l’Université et le canton de Genève paient un loyer de 10 millions de francs par an.
Swisstech Convention Center (2014)
Coût de 120 millions de francs payés par deux fonds de Credit Suisse, qui en est propriétaire.
L’EPFL paie 6 millions de francs de loyer par an.