Le Dr Lutz-Peter Hiersemenzel, médecin-chef du Centre de psychiatrie forensique de l'Hôpital de Soleure et auteur du rapport, a diagnostiqué chez Claude D. un trouble de la personnalité mixte grave aux traits caractériels sadiques, paranoïdes, dyssociaux ("psychopathy") et immatures ainsi qu’une déviance sadique sexuelle.
L'expert retient une responsabilité moyennement diminuée au sens du droit pénal, et relève que Claude D. présente un risque très élevé de commettre une nouvelle infraction d’homicide. Il précise toutefois qu'il est impossible de faire un pronostic "à vie".
Pas d'objection
A l’échéance du délai fixé, le 16 mars, ni l’avocat de Claude D., ni celui de la famille de la victime n’ont formulé aucune requête ou question, s'alignant ainsi sur leur position par rapport à la première expertise.
Après examen en parallèle des deux rapports, le Procureur général du canton de Vaud a décidé de procéder à l’audition conjointe des deux experts, qui devrait avoir lieu avant l’été.
jvia
"Le second psy ne se prononce pas sur l'incurabilité"
Pour l'avocat de Claude D., Loïc Parein, "le second expert ne se prononce pas sur le pronostic d'incurabilité: il affirme que la psychiatrie n'est pas en mesure de répondre à cette question". Le premier expert Philippe Vuille avait affirmé que l'homme est un psychopathe incurable, inaccessible, à vie, à une thérapie.
Avec ce deuxième avis, "le dossier ne contient pas deux expertises indépendantes et concordantes concluant à un pronostic d'incurabilité à vie", estime l'avocat du meurtrier présumé de Marie, interrogé mardi par l'ats.