Dans un peu moins d'un mois, la ville de Lausanne saura si elle organisera ou pas les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2020. Jeudi, le comité de candidature - qui réunit la ville, le canton de Vaud et Swissolympic - ont présenté ensemble les perspectives en cas de désignation, à savoir l'accueil de plus de 1000 jeunes athlètes et de centaines de journalistes pour dix jours de sports en janvier 2020. Le tout pour un coût total estimé entre 36 et 40 millions de francs.
Philippe Leuba reste prudent
Cette candidature vaudoise se veut par ailleurs dans la droite ligne des recommandations de l'Agenda 2020 du Comité international olympique (CIO), avec à la clé durabilité, projet éducatif et culturel, maîtrise et solidité des coûts… Un point sur lequel la Roumanie peinerait encore à convaincre.
Toutefois, le conseiller d'Etat vaudois en charge des sports Philippe Leuba a précisé dans le journal de 12h30 qu'il ne sous-estimait pas la station roumaine "très connue dans les Carpates" et qui a "un excellent dossier". "Je me méfie de ceux qui se disent aujourd'hui capable de donner un résultat", a-t-il indiqué.
Investissements avec ou sans les Jeux
A Lausanne, mais aussi dans les Alpes vaudoises, les importants investissements sont prévus avec ou sans les Jeux. Et si Lausanne est désignée, la Confédération devrait très rapidement contribuer au financement de ces JOJ. Une manifestation ancrée dans les valeurs olympiques, mais aussi véritable vitrine touristique, a insisté le comité de candidature.
Reste maintenant le sprint final avant le 31 juillet. Lausanne, ville hôte du siège du CIO pourrait être jugée trop proche du comité qui veut aussi s'ouvrir à de nouvelles régions. A Kuala Lumpur, la délégation suisse devra donc batailler ferme pour convaincre. Un intense travail de lobbying en perspective, mais aussi une expérience accumulée qui pourrait bien servir à une candidature romande pour les JO d'hiver de 2026.
Marc Menichini/jzim