Selon les estimation, le tonnage capturé ce printemps ne représente que le tiers environ de celui observé en 2013. Cette pénurie s'explique d'abord par le long hiver. "On a une année particulièrement tardive avec des eaux fraîches assez longtemps, donc on observe un retard dans la saison de reproduction de quelques semaines", explique Frédéric Hofmann, conservateur de la pêche à l'Etat de Vaud.
Autre cause moins évidente, les eaux sont plus propres. La teneur en phosphates dans le lac a baissé et avec elle la quantité d'algues dont se nourrissent les perches. Après une hausse de la charge des eaux en phosphore en Suisse depuis 1945, ces valeurs diminuent depuis les années 1980 grâce à la construction de stations d'épuration, à l'interdiction des phosphates dans les poudres à lessive (1986) et à une agriculture plus respectueuse de l'environnement.
Majorité de poissons étrangers
Résultat, après un pic de pêche dans les années 70, on est revenu aujourd'hui à des tonnages équivalents aux années 50 (voir tableau ci-dessous). Mais pour certains, la pénurie viendrait aussi de la présence du cormoran, gros prédateurs et consommateur de poisson.
Mais de manière générale, il ne faut pas oublier que plus de 90% des perches consommées sur les terrasses lémaniques proviennent de l’étranger, soit de Pologne, d'Irlande, d'Estonie, du Kazakhstan et de la Russie.
cab/Zian Marro