Crise à l'UDC Vaud après une affaire d'enregistrements clandestins
La présidente de l'UDC Vaud Fabienne Despot est sous le feu des critiques pour avoir procédé à des enregistrements clandestins de ses collègues de parti.
Un ex-UDC, passé au PBD, s'est servi du document pour "une tentative de déstabilisation politique", selon l'UDC Vaud. Une plainte pénale a été déposée contre le transfuge et une perquisition effectuée.
Secrétaire général de l'UDC Vaud, Kevin Grangier "ne dément pas l'exposé des faits" relatés samedi dans La Liberté. "Notre parti considère que cet enregistrement est plus une maladresse qu’une véritable volonté de nuire, même si cette maladresse est pénalement répréhensible", a-t-il indiqué à la RTS.
"La seule décision en l’état c’est que Madame Despot fasse elle-même la lumière devant la presse, l’opinion publique sur ses agissements et les raisons qui l’ont poussé à la faire aussi", a-t-il ajouté alors qu'une conférence de presse est prévue lundi.
Affaire de 2014
L'affaire débute au printemps 2014, rapporte le quotidien. Elle a pour cadre une réunion censée pacifier le parti en crise après des accusations portées contre le député et ancien président Claude-Alain Voiblet (Lire aussi: Claude-Alain Voiblet n'a commis "aucune faute", selon l'UDC Vaud).
Ces enregistrements sont parvenus à Jean-Luc Laurent, qui a claqué la porte du parti en avril 2014 pour rejoindre le Parti bourgeois-démocratique (PBD). En juillet dernier, le transfuge aurait utilisé ces documents pour exiger le retrait de certains candidats UDC au Conseil national.
Outrés par la démarche de Jean-Luc Laurent, des membres de l'UDC ont porté plainte et les enregistrements ont été saisis à son domicile.
ats/cab
Publié
Des conséquences pour les fédérales?
Invité dans l'émission Forum de la RTS, Kevin Grangier n'a pas exclu un remaniement de la liste UDC Vaud pour les élections fédérales. La présidente Fabienne Despot est candidate pour le Conseil national et pour le Conseil des Etats.
"Des candidats de notre parti pourraient, à la lumière de ces informations, remettre en cause leur candidature. Nous sommes conscients que ce risque existe", a déclaré le secrétaire général.