La présidente de l'UDC Vaud Fabienne Despot plaide "la naïveté"
Devant la presse lundi, la présidente de l'UDC Vaud Fabienne Despot a dit regretter d'avoir enregistré à leur insu des dirigeants du parti mais n'envisage pas de démissionner.
Devant la presse, le secrétaire général de l'UDC Vaud Kevin Grangier et la présidente Fabienne Despot ont expliqué lundi la double affaire qui secoue publiquement le parti depuis samedi.
Ils ont confirmé pour l'essentiel ce que la presse a révélé: un enregistrement clandestin suivi d'une tentative de chantage contre l'UDC de la part d'un membre du PBD, Jean-Luc Laurent.
Une "erreur" selon Fabienne Despot
"J'ai commis l'erreur d'enregistrer une séance informelle", a déclaré Fabienne Despot. Cela afin de "garder une trace de mes propos et pour qu'ils ne puissent pas être déformés".
"C'est une démarche d'auto-défense", a poursuivi la présidente de l'UDC Vaud, en estimant le terme "d'espionnage" totalement "disproportionné".
Pour Fabienne Despot, les membres de l'UDC lui maintiendront leur confiance une fois qu'ils sauront la vérité. Une démission de son poste et un retrait des listes ne sont pas envisagés, mais "ne peuvent pas être exclus", a-t-elle déclaré.
>> Ses explications au 19h30 :
Démission au PBD Vaud
Dans la soirée lundi, le candidat du PBD Vaud Michael Roher a pour sa part annoncé sur Twitter sa démission et le retrait de sa candidature au Conseil national aux Elections Fédérales, motivant sa décision en évoquant un "Despotgate".
ats/ptur/olhor
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L'affaire dans le détail
En avril 2014, Fabienne Despot suit les conseils de son compagnon de l'époque, un détective, et enregistre pendant 30 minutes trois membres de l'UDC lors d'une séance informelle qui se tient alors qu'un UDC lausannois, Philipp Stauber, a écrit une lettre au vitriol contre Fabienne Despot.
Jugeant qu'il n'y a "pas de contenu", Fabienne Despot n'efface pas la bande. Puis l'enregistreur retourne chez son compagnon détective, qui le transmet ensuite à Jean-Luc Laurent, ex-UDC devenu PBD.
En juin 2015, Jean-Luc Laurent exige le rapport confidentiel sur la crise qui secoue l'UDC suite aux révélations concernant Claude-Alain Voiblet, l'ex-président UDC Vaud, en annonçant qu'il possède l'enregistrement et d'autres documents "compromettants".
Une plainte est déposée contre Jean-Luc Laurent, ainsi que contre l'ex-compagnon de Fabienne Despot.