Le vignoble vaudois mise sur la qualité pour faire face à la concurrence
Pour faire face à une production qui a reculé de 54% entre 1989 et 2014, selon un étude de la Banque cantonale vaudoise publiée jeudi, les vitiviniculteurs entendent miser sur la qualité de leurs produits.
La vitiviniculture vaudoise connaît "une situation difficile, mais pas catastrophique", juge la BCV dans son étude, mais l'état réel du secteur reste "très difficile à estimer" au vu du manque de données financières.
La baisse continue de la production, avant tout du blanc, et la diminution de la consommation (-37,9% de vin blanc suisse entre 1991 et 2014) montrent que le secteur doit continuer à s'inquiéter pour son avenir. "Beaucoup reste à faire", concède le responsable de l'étude Jean-Pascal Baechler.
Selon l'étude, les producteurs doivent désormais miser davantage sur la qualité que sur la quantité pour séduire les consommateurs, notamment étrangers. Il s'agit ainsi de relever un déficit d'image par des actions et promotions renouvelées, mais aussi de reconquérir le marché alémanique, toujours peu enclin à consommer des vins du canton.
Miser sur le chasselas
L'analyse souligne aussi la nécessité de se focaliser sur le chasselas, une spécialité vaudoise "qui nous différencie", selon Jean-Pascal Baechler, alors que la diversification semblait être le maître-mot ces derniers temps.
L'évolution de l'encépagement entre 2000 et 2014 semble aussi le démontrer: le chasselas a reculé de 13,1%, alors que tous les autres ont progressé (chardonnay +34,1%, sauvignon +303,1% par exemple). Le chasselas (60% du vignoble vaudois) perce cependant au niveau international, avec des grands critiques qui le louent, ce qui n'était jamais le cas auparavant, note l'auteur de l'étude.
Les rouges s'en sortent mieux. Ils ont maintenu leurs parts de marché entre 2003 et 2014: Vaud est le deuxième producteur suisse derrière le Valais, avec des efforts qui se révèlent positifs.
>> L'interview de Jean-Pascal Baechler :
boi avec ats
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