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Evacués du "sleep-in" à Renens, des migrants squattent une ancienne école

Des migrants occupent le bâtiment de l'ancien collège de Petit-Vennes à Lausanne. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Lausanne porte plainte contre les occupants d'une école désaffectée / Le 12h30 / 1 min. / le 31 août 2015
Le bras de fer entre les migrants et les autorités lausannoises s'intensifie concernant l'évacuation du jardin du Sleep-in. Plusieurs migrants squattent désormais un immeuble de la ville, à appris la RTS.

Les autorités de Lausanne et Renens avaient ordonné pour ce dimanche au plus tard l'évacuation du jardin du Sleep-in, ce centre d'accueil pour sans abris dans lequel une cinquantaine de migrants avaient élu domicile.

Face à cet ultimatum - et avec l'aide du comité de soutien - les migrants ont pénétré de force un bâtiment à Lausanne. Ils occupent désormais une école désaffectée située au 50 route de Berne.

Sur place, une quinzaine de membre du comité de soutien est postée devant de la maison et bloque l'accès - y compris à la presse. Les migrants, eux, restent enfermés. Il est donc difficile de dire exactement combien de personnes occupent le bâtiment.

Ordre d'évacuation et dépôt de plainte

Les squatteurs ont refusé de lever le camp malgré les demandes de la police en fin de soirée. Les autorités ont officiellement déposé plainte lundi matin, ce qui signifie que sur demande de la Ville, le squat pourra être évacué de force.

Le collectif du jardin, rebaptisé collectif 50 route de Berne, a annoncé une rencontre lundi après-midi avec Oscar Tosato, municipal lausannois en charge des affaires sociales. Au centre des revendications: "l'ouverture d'une structure digne pour accueillir la cinquantaine de migrants à la rue".

>> La démarche est assumée, confirme Ania, membre du collectif de soutien aux migrants :

Le jardin du Sleep'in de Renens. [Keystone - Christian Brun]Keystone - Christian Brun
Evacuation du "sleep-in" à Renens: un acte totalement assumé / Le Journal du matin / 58 sec. / le 31 août 2015

Michael Peuker/fme

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Un comité de soutien mystérieux

Le flou règne autour du comité de soutien, émanation du collectif de soutien aux migrants du jardin du sleep-in. Rebaptisé pour l'occasion collectif 50 route de Berne - l'adresse du nouvel emplacement - on y trouve des sans-abris, des marginaux et plusieurs jeunes militants.

Une nébuleuse qui pousse les politiques contactés - même de la gauche - à rester prudents. Peu apportent pour l'heure leur soutien à ce groupe.