"Je leur ai confirmé que la ville avait déposé plainte", a-t-il expliqué dans l'émission Forum à l'issue de la rencontre avec les squatters dans l'après-midi. Le collège qu'ils occupent actuellement est en chantier depuis une semaine en vue de sa transformation en centre de vie enfantine. Il est prévu l'entrée de 40 enfants de moins de quatre ans le 1er octobre 2016. Donc, il n'est pas possible de répondre à leur demande et leur mettre ce collège à disposition".
Les occupants devront donc évacuer les lieux, mais le municipal espère que cela pourra se faire par le biais de la négociation.
Le collectif demande des logements autres que des abris PC et des permis de travail. "Ce n'est pas sûr que nous soyons l'interlocuteur pour répondre à cette demande, c'est de compétence fédérale et cantonale", souligne-t-il.
Nécessaire autorité malgré la situation
"La logique administrative, la logique municipale est respectée dans cette situation", insiste le municipal lausannois, qui tempère malgré tout la clarté de la décision: "Nous devons agir avec autorité dans une situation où les occupants migrants sont les personnes qui vivent les drames que nous voyons tous les jours à la télévision. Et notre loi sur les étrangers, notre loi sur l'asile, les accords de Dublin, n'arrivent pas à régler ce genre de choses".
Les accords de Dublin dénoncés
Le socialiste reconnaît donc une situation particulièrement difficile vécue par ces migrants, "qui sont des personnes qui ont déjà fait des demandes qui ont été refusées ou qui ont un titre de séjour dans un autres pays. Et de dénoncer particulièrement ces accords de Dublin, à l'origine de la situation, "qui ne correspondent plus aux flux migratoires que nous vivons."
oang
Nouvelle occupation à Route de Berne
Le bras de fer entre les migrants et les autorités lausannoises a pris une nouvelle tournure après l'évacuation du jardin du Sleep-in de Renens, ordonnée par les deux communes.
Face à cet ultimatum - et avec l'aide du comité de soutien - les migrants ont pénétré de force dimanche une école désaffectée située à la Route de Berne 50 à Lausanne. Les squatteurs ont refusé de lever le camp malgré les demandes de la police en fin de soirée.
Les autorités ont officiellement déposé plainte lundi matin, ce qui signifie que sur demande de la Ville, le squat pourra être évacué de force.