La plupart des partis, PLR et PS en tête, ont demandé de ne pas détricoter ce paquet "équilibré". Une très large majorité du plénum a voté mardi en premier débat le volet fiscal du paquet qui implique "un changement de paradigme profond pour la fiscalité des entreprises", selon l'expression du libéral-radical Frédéric Borloz.
La réforme prévoit une première étape en 2017, avec une baisse de 0,5 point du taux d'imposition des personnes morales. En 2019, les entreprises seront soumises au taux unique de 13,79 %, ce qui signifiera la fin des statuts fiscaux spéciaux.
En parallèle, des mesures seront introduites pour améliorer le pouvoir d'achat des familles, dans l'accueil de jour, les primes maladie et les allocations familiales.
Peu de voix discordantes
Peu de voix discordantes se sont élevées. "Pour beaucoup de gens de gauche, voter oui à la baisse du taux à 13,8%, va être difficile", a reconnu Samuel Bendahan (PS).
"Il faut prendre son destin en main", a lancé le chef des finances cantonales Pascal Broulis.
ats/jgal
La Gauche dénonce "une précipitation irresponsable"
Jean-Michel Dolivo (La Gauche) a dénoncé une "précipitation irresponsable". Vaud veut appliquer sa réforme dès 2019, alors que la réforme fédérale entrera en vigueur plus tard. Ce n'est pas avant 2023 ou 2024 que les statuts fiscaux seront supprimés, dit-il.
"Cette véritable machine de guerre contre le service public va impliquer de sévères politiques d'austérité", a ajouté le député. A ses yeux, cela ne représentera pas 500 millions de moins dans les caisses cantonales, mais beaucoup plus.
Pierre-Yves Maillard veut "préserver l'emploi"
Du "délire", selon le syndic de Lausanne Daniel Brélaz, qui chiffre la perte globale - compensation fédérale incluse - autour des 200 millions de francs. Il s'est dit "convaincu que le choix qui est fait est l'un des meilleurs possibles".
"Nous avons la responsabilité d'assurer l'emploi", a martelé le président du gouvernement Pierre-Yves Maillard. "Les mesures proposées visent à préserver l'emploi, probablement 20 à 25'000 postes. Elles réduisent aussi la compétition fiscale, aujourd'hui des entreprises paient moins de 10% d'impôts", a-t-il dit.