Le procureur général du canton de Vaud Eric Cottier a mis fin à l'enquête le 19 octobre. Il renvoie Claude D. devant le Tribunal du Nord vaudois pour assassinat, contrainte sexuelle, séquestration et enlèvement avec circonstance aggravante, précise le communiqué de presse.
Le procès devrait se tenir avant fin mars. Les débats sont prévus sur "plusieurs jours". Les qualifications juridiques couvrent l'ensemble des faits reprochés à Claude D., soit avoir donné la mort à Marie en l'étranglant dans la nuit du 13 au 14 mai 2013 après l'avoir enlevée en début de soirée.
Déjà condamné en l'an 2000
Interrogé sur les deux expertises psychiatriques menées avec Claude D., le procureur général souligne que "ni les parties, ni le Ministère public n'ont considéré qu'il fallait en envisager une troisième."
Avant le meurtre de Marie commis alors qu'il était aux arrêts domiciliaires, Claude D. a été condamné en 2000 à 20 ans de prison pour l'enlèvement, le viol et l'assassinat de son amie en 1998 à La Lécherette (VD).
ats/dk
Deux expertises au contenu différent
La première expertise avait clairement indiqué que le prévenu était incurable, inaccessible à vie à une thérapie. La seconde parlait de risque de récidive très élevé, mais ajoutait qu'un diagnostic d'incurabilité à vie ne pouvait être scientifiquement établi par la médecine.
Pour mémoire, le Code pénal autorise l'internement à vie depuis 2008. Pour prononcer cette peine, le juge doit se baser sur deux expertises indépendantes qui fassent état de l'inaccessibilité à vie du condamné à tout traitement.