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Le canton de Vaud renforce son dispositif sanitaire pour les migrants

Les arrivants doivent attendre jusqu'à deux mois avant de passer le premier contrôle sanitaire. [Peter Schneider]
Le canton de Vaud renforce son dispositif sanitaire pour les migrants / Le Journal du matin / 2 min. / le 23 octobre 2015
Les autorités vaudoises vont accélérer la prise en charge médicale des demandeurs d'asile, a appris la RTS. Le dispositif sanitaire était dépassé depuis cet été par la hausse du nombre de requérants.

De la petite traumatologie aux troubles mentaux en passant par des maladies contagieuses plus rares comme la gale ou la tuberculose, les requérants d'asile ont eux aussi besoin d’être soignés. Mais aujourd'hui, les arrivants doivent attendre un ou deux mois avant leur premier bilan de santé. En cause: la hausse des demandes d'asile et un dispositif sanitaire saturé.

"Nous avons un dispositif qui a été préétabli pour recevoir entre 80 et 100 personnes par mois d'un point de vue sanitaire" explique Patrick Bodenmann, responsable de l'Unité de soins aux migrants (USMi). "Et depuis juin-juillet, nous en sommes à 300 personnes par mois. Au mois de septembre, nous avions 385 personnes".

Nécessité d'intervenant plus réactifs

Face à ce constat, l'Unité de soins aux migrants va être réorganisée, avec la création d'une équipe plus réactive. "On va faire une équipe de triage rapide, énergique, qui puisse aller sur le terrain un peu partout dans le canton de Vaud", poursuit Docteur Bodenman. "Il y aura un infirmier ou une infirmière, un administratif en support, et un interprète. Cette équipe interrogera les personnes qu'elle verra sur la base de critères simples, une approche qui nous permettra de dire assez rapidement quel est l'interlocuteur suivant en termes de soins."

Vers une augmentation des effectifs

Il faudra aussi renforcer l’Unité de soins aux migrants, composée aujourd'hui de 12 infirmiers et un médecin. Une augmentation de 20 à 30% des effectifs est actuellement étudiée par le Département vaudois de la santé publique.

Marc Menichini/oang

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