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Le canton de Vaud adopte un droit de préemption pour les logements

La salle du Grand conseil vaudois. [Keystone - Andree-Noëlle Pot]
La salle du Grand conseil vaudois. - [Keystone - Andree-Noëlle Pot]
Malgré l'opposition de la droite, le Grand Conseil vaudois a accepté mardi le droit de préemption en matière de construction de logements pour lutter contre la crise du logement dans le canton.

Le droit de préemption, qui permettra à l'Etat d'acheter des biens immobiliers en priorité, a été proposé par le Conseil d'Etat en contre-projet à une initiative de l'Asloca qui demandait le droit d'expropriation.

Dans le premier cas, le propriétaire doit vouloir vendre un terrain. Cela se fera au prix du marché, mais, avec des cautèles, il devra s'adresser aux collectivités publiques et ne pourra donc pas vendre à qui il veut.

"Engrenage diabolique"

La politique prônée par le gouvernement de gauche "sacrifie les principes fondamentaux d'une société libérale", a affirmé le chef du groupe PLR Jean-Marie Surer. En acceptant le droit de préemption, "on met le doigt dans un engrenage diabolique", selon lui.

"C'est une colère idéologique pas fondée", a jugé Jean-Michel Dolivo (La Gauche). "Le PLR ne propose rien du tout" pour vaincre la crise du logement, a dénoncé Nicolas Rochat-Fernandez, chef du groupe socialiste. L'article de loi a été accepté par 71 voix contre 56 et 6 abstentions.

ats/fisf

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