Le Conseil synodal a exigé il y a quelques jours le départ des quelques migrants réfugiés dans la salle de paroisse de l'église Saint-Laurent à Lausanne depuis le mois de mars, d'ici samedi matin à 8h00, sous peine du dépôt d'une plainte pénale.
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Le Collectif R refuse de se laisser intimider
Jean-Michel Dolivo, député Solidarités et membre du Collectif R, interrogé dans le 12h30, assure que les migrants ne partiront pas. Il demande le retrait de cet ultimatum, qualifié d'"intimidation scandaleuse".
Pour lui, "cet ultimatum est hypocrite. Les réfugiés qui sont dans le refuge à Saint-Laurent ont reçu une réponse négative à leur demande de réexamen et peuvent donc faire l'objet d'un renvoi forcé" dans un pays "où les conditions d'accueil dignes ne sont pas remplies".
Cinq Erythréens dans le refuge
Au moins cinq Erythréens menacés de renvoi vers l'Italie ont trouvé refuge à Saint-Laurent depuis début mars. Avant de lancer son ultimatum, l'EERV avait indiqué avoir vérifié que chaque réfugié disposait d'une place à l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM).
La décision avait été prise après s'être assuré également auprès du Service de la population que les demandes de nationalisation de la procédure d'asile des cinq réfugiés qui occupent le local avaient été soumises au Secrétariat d'Etat aux migrations.
dk