Il y a encore quelques mois, l'UDC Vaud était mise à mal par l'affaire Despot, du nom de sa présidente. Un coup dur pour la formation politique qui tente de s'imposer à la droite d'un échiquier politique cantonal encore dominé par le PLR.
La section espère profiter de l'effet Parmelin pour redorer son blason. Kevin Grangier, secrétaire général du parti, en est convaincu: avec Guy Parmelin au Conseil fédéral, l'UDC Vaud va gagner en respectabilité. La formation devient incontournable. Et attractive.
Le parti gagne en crédibilité
Interrogés, plusieurs pontes du parti se réjouissent à l'idée de voir enfin s'ouvrir à eux les portes de milieux qui leur étaient jusqu'ici interdits. Comme les milieux patronaux ou culturels. De bon augure à la veille des prochaines échéances électorales dans le canton.
En février prochain, le parti s'attend à un effet positif sur les listes de candidats. Ces dernières doivent être bouclées prochainement et plusieurs candidatures de dernières minute se sont déclarées.
Et la droite vaudoise veut cette fois partir unie, contrairement aux élections fédérales ou le PLR avait renoncé à tout apparentement. A l'UDC de confirmer son statut de partenaire sérieux et fiable si elle veut se positionner pour les cantonales de 2017.
Car le parti a échoué à imposer l'un des siens à la succession de son ministre Jean-Claude Mermoud, décédé en 2011. Mis à part Guy Parmelin - qui avait à l'époque refusé de se présenter - l'UDC vaudoise ne disposait pas de réel homme-fort.
Objectif Conseil d'Etat
Selon Kevin Grangier, les élections fédérales ont été salutaires pour la cohésion de la section cantonale. A l'interne, on parle de victoire des agrariens pragmatiques au détriment des citadins ambitieux comme Fabienne Despot ou Claude-Alain Voiblet. Ces derniers ont d'ailleurs reconnu leur défaite.
Conséquence: Fabienne Despot a annoncé sa démission de la présidence du parti cantonal. Un poste qui devrait revenir à l'un des nouveaux élus à Berne, par exemple Jacques Nicolet. Cet agriculteur est considéré comme une figure modérée et rassembleuse.
S'il parvient à resserrer ses troupes et remettre de l'ordre dans son parti, il pourrait faire basculer la majorité de gauche au conseil d'Etat en ramenant un siège à la droite en février.
Michael Peuker/gchi